Catfish and The Bottlemen : Un premier concert Parisien très réussi

Véritable phénomène outre-Manche Catfish and The Bottlemen, composé de Van McCann au chant, Johnny ‘Bondy’ Bond à la guitare, Benji Blakeway à la basse et Bob Hall à la batterie, étaient en France pour la première fois pour une date unique à la Flèche d’Or. Les quatre membres du groupe ont beau être très jeunes, ils ont démontré ce soir-là que la scène n’a pas de secret pour eux.

Catfish and The Bottlemen à La Flèche d'Or, Paris le 28 novembre 2014

Catfish and the Bottlemen. Un nom assez étonnant pour un groupe qui commence tout juste à faire parler de lui en Europe. Mais ils nous ont démontrés ce soir qu’ils sont bien décidés à changer cela. Ainsi, même s’ils reviennent tout juste d’une tournée américaine et vont, dans quelques jours, remplir les salles britanniques, ils sont tout sourire et plein d’une joie de vivre extrêmement contagieuse, entrainant alors très facilement avec eux le reste de la salle. Et si c’est bien à Paris que le concert a lieu ce soir, de nombreux Anglais, et même Gallois (certains venant même de Llandudno, la ville d’origine des Bottlemen) ont également fait le déplacement. Encouragés par un Van McCann très enthousiaste et qui n’hésite pas à échanger quelques mots avec le public, ces derniers commencent à lui parler entre les chansons, comme une bande d’amis qui ne se seraient pas vus depuis longtemps. Les membres du groupe échangent alors de nombreux sourires et c’est un sentiment de retrouvailles et d’amitié qui les lient également au reste de la salle.

Comme pour nous rappeler que nous sommes bien en France, un drapeau tricolore orné d’un spermatozoïde est tendu à bout de bras et fait son arrivée sur scène. Si le motif peut surprendre, il est parfaitement raccord avec l’univers du groupe, puisqu’il était en couverture de leurs précédents EP et orne aussi certains de leurs t-shirts, faisant référence à l’histoire de McCann, bébé-éprouvette et dernière chance pour ses parents d’avoir un enfant. Celui-ci s’en empare d’ailleurs aussitôt et, en guise de remerciement, l’accroche à son pied de micro.

Catfish and The Bottlemen à La Flèche d'Or, Paris le 28 novembre 2014

L’excitation ne faiblira pas pendant ce concert, que ce soit avec Rango, en titre d’ouverture survolté, ou de Pacifier, que la foule commence déjà à reprendre en cœur, comme la plupart des autres refrains ce soir. Les titres de The Balcony, premier album de Catfish and The Bottlemen, s’enchaînent et déjà arrivent Kathleen, Homesick puis Cocoon, avant-dernier morceau de la soirée et dernier single en date des poissons-chats. Le concert est court, peut-être un peu trop car, même s’il est vrai que Catfish and The Bottlemen sont bien là pour présenter leur album, on regrette que seuls les morceaux présents sur celui-ci soient joués. Tous, d’ailleurs, à l’exception du plus calme Hourglass, sans doute passé à la trappe afin de ne pas justement casser le rythme soutenu du concert. En bon joueur, et visiblement satisfait de sa soirée, le public ne se plaindra pas ce soir lorsque les lumières se rallument et que le groupe ne revient pas pour un rappel. Mais cela vient certainement du fait qu’avant d’entonner Tyrant, dernier morceau du set, McCann a précisé qu’ils nous rejoindraient tous dans la salle dans précisément 26 minutes afin de boire un verre avec nous.

Catfish and The Bottlemen à La Flèche d'Or, Paris le 28 novembre 2014

Catfish and The Bottlemen nous prouvent alors qu’ils honorent leur parole, puisqu’ils seront effectivement dehors quelques minutes plus tard, prennant du temps pour discuter avec leurs fans, se prêtant au jeu des photos et des autographes dans une ambiance, une nouvelle fois,  très chaleureuse. Ils resteront là, puis dans la rue lorsque les grilles de la salle se fermeront, jusqu’à ce que leur fidèle van, celui-là même qui les conduit de tournées en tournées depuis quelque temps maintenant, doive partir direction la Belgique.

L’avenir semble brillant pour ce groupe qui n’a pas peur de travailler dur pour réaliser ses rêves, qui sait rester humble tout en espérant un jour pouvoir remplir des stades comme certaines de leurs idoles. Lorsque finalement ils disparaissent dans la nuit, on a qu’une hâte : qu’ils reviennent très vite en Europe. Et si leur calendrier est déjà bien rempli, le mois de mai est évoqué à plusieurs reprises et brille alors comme une lueur d’espoir à la fin de l’hiver.

 

Setlist : 

Rango

Pacifier

Sidewinder

Fallout

26

Business

Kathleen

Homesick

Coccoon

Tyrants

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