13 Jan Review : Menace Beach – Ratworld
Le groupe de Leeds nous en met plein la figure avec son premier album.
Formé en 2012 par Liza Violet et son pote Ryan Needham, Menace Beach est un groupe originaire de Leeds et compte désormais cinq membres : Matt Spalding à la basse, Nestor Matthews à la batterie et Matthew ‘MJ’ Johnson à la guitare ont rejoint le duo. Après deux EPs (Dream Out et Lowtalker), le groupe sort son premier album Ratworld, qui sera disponible sur le petit label Memphis Industries le 19 janvier. Les magazines NME et DIY, visiblement conquis par la bande, la suivent depuis les débuts et ne tarissent pas d’éloges sur ce nouvel opus. Et il y a de quoi : préparez-vous, car Menace Beach risque d’arriver très vite dans nos contrées francophones, et le quintet balaiera tout sur son passage. Il faut dire qu’à lui tout seul, le groupe frappe tel un raz-de-marée de renouveau sur la scène indépendante anglaise, quitte à bousculer son équilibre.
La première chose qui frappe lorsqu’on écoute Ratworld, c’est le côté « ovni » de ce disque. Il y a bien-sûr la pochette et les clips sous LSD qui y contribuent, mais pas seulement. Exit les guitares légères et acidulées indie-pop, marque de fabrique de tant de groupes britanniques : les Menace Beach aiment la nouvelle vague indie américaine et les 90s, mais pas n’importe lesquelles. Imaginez un mélange entre le Velvet Underground, Blur, les Dandy Warhols et Ty Segall, le tout avec de la guitare et des synthés distordus saupoudrés d’influences grunge. La seconde chose, c’est la variété du disque ; il y en a pour tous les goûts, du pop rock à l’alternative, avec à chaque fois ce côté nonchalant et amusant. Les guitares sont lourdes, les synthés défoncés, les mélodies au chant accrocheuses.
Le résultat de ce mélange est un rock enthousiasmant et sale qui vous donnera tantôt envie de danser (Come On Give Up, Drop Outs…), tantôt envie de secouer vos cheveux (Lowtalkin, Ratworld…). Le disque contient aussi quelques jolies balades comme Pick Out The Pieces et l’incroyable Fortune Teller, aux synthés psychédéliques et distordus.
Si vous ne l’avez pas encore fait, foncez écouter cet album, déjà disponible en streaming (par ici !). Les Menace Beach savent ce qu’ils font, pour le plus grand plaisir de nos oreilles. On en redemande !
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