The Sonik Seeds : « On est un groupe du nord, un groupe « Made In »Sheffield

Nom : Great Gatsby. Lieu: Sheffield. Drôle d’endroit mondain pour une rencontre! C’est pourtant le nez dans la bière mais les yeux dans les étoiles que Sound of Britain a rencontré Josh et Lee, leader et bassiste des Sonik Seeds. Une histoire de groupe comme les autres dans un nord de l’Angleterre bien trop marqué par son histoire musicale en somme, si ce n’est que … leur route a croisé celle de Georgia Jagger et qu’un de leur fan répond au nom de Miles Kane!

Sonik Seeds avec un K, pourquoi avoir choisi cette fantaisie orthographique?
Ça vient de l’album Sonik Kicks de Paul Weller. On a trouvé ça cool ce K… c’est aussi simple que cela… La plupart du temps, on fait du coup une faute à notre nom en l’écrivant normalement mais on aime bien cette originalité ! 

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Vous venez du nord mais vous vous êtes retrouvés à Leeds, comment cela s’est-il produit?
Lee : je suis de Sheffield. Josh habite à Manchester, mais on s’est rencontrés à Leeds à l’université tous les 3, on poursuivait des études d’architecture. Mais on a décidé de plutôt faire de la musique… (rires) de toute façon, il était impossible que cela en soit autrement. Toute notre âme vibrait pour la musique… C’était en 2012, on est un tout jeune groupe mais tout est allé très vite. Nous avons débuté nos concerts seulement quelques mois après notre création, on avait déjà quelques chansons à notre répertoire. Et c’était un vrai test de voir ce que les gens allaient aimer ou détester. Notre premier public c’était principalement celui de la fac. On a joué à la boîte de l’université qui était ouverte à tout public, à Leeds. C’était une chouette ambiance.

Quand on écoute votre musique, on est transporté dans une autre époque. Comment la décrirez- vous?
C’est un mélange entre culture mods et musique sixties pour la musique. Et l’écriture, c’est beaucoup plus moderne, on essaie d’aborder des sujets intemporels. Mais c’est vrai que notre côté vintage donne l’impression d’écouter des chansons « anciennes » du moins datant des années 60. Mais je ne nous vois pas comme un groupe rendant hommage à une période, mais un groupe tout jeune, amoureux de cette époque. C’est de la musique moderne avec des sons vintages. Un son humble avec des tonalités punk.

En même temps ça va avec votre look vestimentaire?
Oui, mais le look, on le travaille dur, ça nous prend 7 heures de boulot par jour (rires)! Il n’y a pas de look hors scène et sur scène, c’est la même chose. Oui je n’ai jamais vu Lee sans ses vestes en velours côtelé, ça me choquerait de le voir sans! Si on n’a pas cette authenticité à 200%, on ment un peu au public. Il faut rester soi- même ne serait-ce que parce que c’est plus confortable et plus réconfortant. Après les fringues, la musique, les paroles, ce n’est qu’une question d’expression. Quand tu es sur scène et que tu dois délivrer un message, c’est mieux et plus libérateur de le faire en tant que soi-même. C’est de l’art total !

Cela vient aussi du fait que vos influences sont mods ?
(Josh) Oui peut-être. Pourtant on a des goûts assez variés.
(Lee) Enfin, parle pour toi! C’est vraiment mods pour moi avec des gens comme Miles Kane, Paul Weller, les Beatles…  Ma base c’est plutôt Hendrix ou du hip hop, ça m’influence pas mal pour l’écriture notamment les thèmes. C’est un gros tutti-frutti.
(Josh) Tout cela est aussi visible lors de la composition. A la base j’écris avec ma guitare acoustique et puis le groupe arrive et change ce morceau acoustique en un gros bam. On se retrouve et ça se fait assez naturellement, je dirais même organiquement… (rires) sans heurts, ni pesticides !

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Vos chansons sont super énergiques mais très courtes… Pourquoi?
Oui elles font toutes moins de 3 minutes, tout dure moins de 3 minutes dans la vie (rires)! Elles sont super punchy car on écrit pour les jouer en live, c’est une histoire d’amour passionné de jouer sur une scène! ça peut parfois devenir dramatique mais tout est extrême sur scène! Tout est énergie.

Vous avez gagné en notoriété notamment quand votre chanson a été utilisée dans une pub télé de cosmétique. Comment cela est-il arrivé?
Oh! de façon naturelle.Ils ont aimé nos compositions, ils nous ont contactés. On a été enchantés. D’autant plus que Georgia Jagger était l’égérie de la marque. Vous vous rendez compte… Georgia Jagger ! Ils ont choisi notre chanson pour illustrer une pub avec elle ! Elle va danser sur notre chanson ! Evidemment, on est tous fans de Mick, du coup c’était vraiment super ! Après on n’a pas eu beaucoup de répercussions immédiates, on n’a pas vécu un buzz, mais une petite communauté de fans est née petit à petit.

Vous aviez déjà l’appui de grands musiciens comme George Moran?
Oui il a produit nos EP, on l’a croisé en backstage quand on enregistrait avec Tim Hampton, un autre grand musicien, c’était une relation qui nous a amenés loin. On a continué à bosser dans son studio c’est un gars super facile à rencontrer. Il a voulu passer beaucoup de temps à nos côtés pour bien nous conseiller, il a été un coach vocal, un gourou dans notre façon de vivre, bref, un véritable mentor.C’était comme s’il était devenu membre à part entière du groupe, un nouveau Sonik Seeds.

C’est aussi le guitariste de Miles Kane, vous avez eu l’occasion de rencontrer ce musicien?
On s’est croisé plusieurs fois, c’était très sympa, il est très sympa, c’est une de nos grosses influences et il a dit qu’il aimait notre musique. C’était aussi une occasion d’être plus proches de Paul Weller, mais on va y arriver ! (rires)

Vous avez rencontré beaucoup de musiciens de la scène qu’on appelle du « nord » qui va de Liverpool à Sheffield, vous  sentez-vous appartenir du coup à cette scène?
A notre petit niveau… Il y a une scène « du nord » incontestable avec les Arctic Monkeys notamment et quand on est dans le sud, on le sent plus que jamais, une espèce de mafia des musiciens du nord, toujours fourrés ensemble, c’est sympa cette communauté ! (rires) Et par association, on se retrouve plus ou moins proches de ce groupe mais à notre petit niveau. Sheffield est tellement un petit monde! Entre Leeds et le nord, on est évidemment un groupe du nord. Un groupe de Sheffield, un groupe « made in » Sheffield!

Un groupe qui du coup passe au Festival Tramlines?
Oui, on a déjà joué à ce festival il y a quelques années. C’est une bonne initiative, et une envie toujours vivace. Il devient de plus en plus connu et les groupes gagnent une véritable visibilité comme les Creeps. On a eu la chance aussi d’avoir le soutien de BBC Sheffield qui passe souvent nos morceaux, on se sent comme récompensés de nos efforts !

Vous avez vos habitudes dans les salles de Sheffield, vous avez joué à Leeds, Reading, Manchester et Londres,  envisagez-vous de diffuser la musique Sonik Seeds à l’étranger?
On a évidemment envie de jouer à Glastonbury, même si c’est dans une petite salle, même si c’est deux jours avant l’ouverture! Mais Paris serait un rêve! Ce n’est pas LA ville de la musique mais elle est mythique et si belle! Elle a cette énergie et cette élégance…! Et de si bons vins pas comme à Sheffield (rires)!

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