27 Jan Review : Belle and Sebastian – Girls in Peacetime Want to Dance
On avait laissé les Belle and Sebastian derrière la caméra, acteurs mélodiques du teen movie écossais God Helps the Girl. On risque d’avoir un choc sans précédent à l’écoute de Girls in Peacetime Want to Dance.
Certains groupes restent campés bien confortablement dans leur genre et certains osent une mue … tardive, Belle and Sebastian fait partie de la seconde catégorie. Et pourquoi ne pas mélanger les genres et les plaisirs, car après la bande-originale, bienvenue au disco.
Avec sa pochette » blessée » mais belliqueuse, Girls in Peacetime Want to Dance annonçait un projet bien ambitieux mais facilement relevé pour les Belle and Sebastian, reste encore à discuter des moyens!
Pourtant rien n’était gagné dès le debut, « Nobody’s Empire » s’inscrit dans la grande tradition pop indie légère. Des refrains harmonieux, de petites notes qui sonnent, des percussions qui agitent les tympans, la pure pensée twee dans toute sa splendeur! Mais la voix solitaire parfois voilée de Stuart Murdoch, des ponts plus produits, et une orchestration plus complexe viennent illustrer la maturité dont il est question dans la chanson. Ou est-ce le pouvoir du disco?
Mais où est-il celui là? Le voilà qui pointe le bout de son nez doucement mais sûrement dans « Allie ». Avec une intro digne des Seekers, les Belle and Sebastian réchauffent l’ambiance dans une orchestration magnifique aux contours parfaits pour dodeliner du chef. Une fête où après la danse, le slow langoureux avec le tout mignon « The Cat With The Cream » est de mise, une ambiance à la Alice aux pays des merveilles en forme de quart d’heure américain. Mais tout éclate avec « The Party Line ». Plus de power pop mais un voyage dans le temps qui se fait par plusieurs étapes. Peut-être pas dans les sixties mais dans les années 2000. Ce morceau hybride, enfant des Scissors Sisters et de Divine Comedy, exhibe fièrement ce sens du groove profond qui fait un effet immédiat aux pieds et au coeur.
Un coeur qui bat tantôt aux productions de Phil Spector dans « The Power of Three » et tantôt prone un retour des fifties dans the everlasting muse. Mais l’ensemble prend tout d’un coup une toute autre lattitude. Car sous le nom « Enter Sylvia Plath », qu’attendre si ce n’est un hommage à la poétesse entre name-dumping et hyper référencement. Sous le nom littéraire se cache un morceau parfait pour les années 80 où Ahha aurait pu y laisser des plumes et seules les voix touchantes et donc décalées font du bien à l’âme. Histoire de réconcilier anciens et modernes, le groupe clôt l’opus avec de petits morceaux mi- rétro, mi- dansants « Perfect Couples » ou « Play For Today » dans un vintage qui leur va si bien.
Un petit air de déjà-vu peut-être mais avant tout un bon moment de danse bien nécessaire actuellement !
Tracklisting :
Nobody’s Empire
Allie
The Party Line
The Power of Three
The Cat With The Cream
Enter Sylvia Plath
The Everlasting Muse
Perfect Couples
Ever Had A Little Faith?
Play For Today
The Book Of You
Today (This Army’s For Peace)
Disponible dès le 19 janvier 2014
NOTE : 7 / 10
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