05 Mar Carl Barât & The Jackals : du rock à l’état brut
Carl Barât et sa bande des Jackals étaient en concert pour la première fois à Paris dans la salle de la Maroquinerie qui affichait complet. Devant une armada de fans bien décidés à profiter comme il se doit du retour du rockeur anglais, le groupe a livré un concert dynamique et a bien rappelé aux parisiens ce qu’était un concert de rock.
Ce soir-là, le groupe Trampolene était à l’honneur en ayant été choisi par Barât pour effectuer la première partie. Ou du moins ce qu’il en reste. Après une entrée mystérieuse du leader Jack Jones, il nous explique que le batteur est resté au Pays de Galles car il a oublié son passeport. Jones va donc proposer quelques reprises, seul avec sa Stratocaster dont Between The Bars d’Elliott Smith avant d’être rejoint par son bassiste et Jay Bone, batteur des Jackals qui assure le remplacement. Le trio, souriant et à l’aise, se déchaînera ensuite sur quelques titres qui semblent plaire au public parisien et quittera la salle sous les applaudissements.
Puis le groupe arrive sur scène et, en démarrant par Victory Gin, donne le ton de la soirée puis enchaîne les titres rock n’roll devant une fosse venue là pour profiter. Les pogos s’enchaînent à chaque nouveau titre. Le groupe quant à lui enchaîne les bières et joue son album Let It Reign en entier, offrant à Paris l’exclusivité du premier live de Beginning To See. Et le frontman use de son charme en remerciant la France : « Vive la France », « Merci Paris » et toutes ces phrases habituelles que les musiciens disent.
Le groupe, d’humeur complice, joue une dizaine de titres devant un public jamais déçu et jamais fatigué. Carl Barât se déchaîne sur sa guitare et joue de tout : de son album solo avec Run With The Boys en passant par les Dirty Pretty Things avec par exemple Bang Bang You’re Dead, les Jackals ou bien les Libertines pour le plus grand plaisir du public avant d’offrir quelques minutes de répit au public parisien visiblement très satisfait. Après le single Glory Days où l’ambiance est une fois de plus à son apogée, les trois Jackals quittent la scène, laissant le champ libre à Carl Barât pour y interpréter deux titres en acoustique : France, des Libertines et The Ballad Of Grimaldi de Pete. Entre temps, les deux musiciens de Trampolene se sont faufilés dans les premiers rangs et participent eux aussi à l’ambiance, même lors des titres acoustiques que Carl joue seul sur scène en tapant des mains. Les trois musiciens, Jay Bone, Billy Tessio et Adam Claxton reviennent ensuite sur scène pour trois nouveaux titres explosifs et nous laissent ensuite les acclamer, une fois partis, pendant qu’un technicien vient réaccorder les instruments, signe que le concert n’est pas fini. Et heureusement.
En guise de rappel, la rapide mais efficace The Gears et jets de bière sont au programme avant de conclure en beauté devant des fans comblés par I Get Along des Libertines. Et une fois le concert fini, on se dit déjà « vivement le prochain » car ce soir-là, Carl Barât & The Jackals nous ont offert une belle démonstration de ce qu’est un concert de rock devant une Maroquinerie comblée.
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