On y était : The Subways à Trabendo 

Le trio est venu le 13 mars en version inédite renverser la salle du Trabendo à Paris.

Beasts en concert au Trabendo, Paris, le 13 mars 2015

Un concert peut nous laisser sur les rotules, celui des Subways fait partie de ceux- là, au sens premier du terme! Le Trabendo revenait pourtant de loin quand, à moitié vide, il accueillait Beasts

, en première partie du groupe rock. Et ce n’est pas une mais 3 « bêtes «  à la testostérone explosée, chevelure folle, tous muscles saillants qui foulent la scène voisine du Zénith. Au Zenith, était-ce alors l’état du public? Le parterre timide et plutôt clairsemé prend en pleine figure le jeu de guitare très bon mais souvent très fort. En même temps qu’attendre d’une première partie des Subways? D’ailleurs même le chanteur est conscient de leur force et de leur chance : « Paris, qui attend les Subways? » et devant une foule le doigt tendu, il ajoute « il y a 15 ans on les écoutait, maintenant on fait leur première partie ».

Beasts en concert au Trabendo, Paris, le 13 mars 2015

Devant la barrière de leurs anciens idoles, leurs nouveaux collègues osent sortir l’artillerie lourde à coups de riffs rock et surtout de petits solos avec un jeu comme un libéro. C’est quand il dit  » Bonsoir Paris «  qu’il est bon de constater que Paris est magique!

The Subways en concert au Trabendo, Paris, le 13 mars 2015

La ville lumière n’a jamais aussi bien porté son nom que sur la scène du Trabendo quand la lumière par intermittence fait luire l’appellation géante de The Subways. Mais cela n’est rien comparé à l’introduction sonore du groupe quand une voix très Disneyland annonce « Mesdames et Messieurs bonsoir ». Le monde merveilleux peut enfin débarquer au nord de Paris. Mais c’est dans la huée que les 3 larrons font leur arrivée sur scène. Un trio atteint apparemment d’un syndrome de Peter Pan vestimentairement parlant. Le batteur à l’allure très nerd jure un peu avec les cheveux roses de la reine de bal de promo punk Charlotte à côté du chef de la rébellion musicale Billy.

The Subways en concert au Trabendo, Paris, le 13 mars 2015

Un directeur de pogo assez efficace qui en un « Bonsoir Paris, nous sommes les Subways » arrive à atomiser la salle de concert. Un frisson général fait lever l’auditoire qui s’amuse des chorégraphies improbables de la bassiste en chef et gesticule sur la voix éraillée du chanteur/guitariste. Gesticuler? Il est difficile de décrire cliniquement la danse improvisée du public des Subways tellement elle est désordonnée mais salvatrice pour ce public de 15 ans. Pas plus âgé? Ils n’étaient pas particulièrement adolescents mais vivaient une véritable cure de jouvence, meilleure qu’un passage sous le bistouri. Et il faut tenir le rythme d’un concert de The Subways quand Charlotte ordonne sur Shake ! Shake ! avec le sourire « Sautez » à un public prêt à tout pour suivre leurs musiciens ravis d’être dans l’hexagone.

The Subways en concert au Trabendo, Paris, le 13 mars 2015

« C’est un plaisir d’être dans votre pays et un honneur de venir à Paris, prenons du bon temps » avant d’enchaîner sur Good Time. Des tubes, toujours des tubes pour le trio à l’énergie inépuisable dans We Get Around, qui laisse un petit côté grunge dans les oreilles ou Mary avec ses envies rockabilly. Billy n’oublie pas les origines du groupe et demande au public d’accueillir Ryan, batteur de remplacement qui a dû prendre la place de Josh souffrant. Un hommage qui se note en terme de bruit à son paroxysme pendant Kiss Kiss Bang Bang et qui sent la transpiration!

The Subways en concert au Trabendo, Paris, le 13 mars 2015

L’exercice physiquement aurait pu s’arrêter là surtout quand le groupe entame son nouveau single mais Taking All The Blame est dans la même mouvance que leurs autres hits. Dans le tiroir des tubes, le groupe sait toujours bien sortir Rock’n Queen qui prend tout son sens avec la personnalité de Charlotte ou Celebrity où le groupe demande de façon assez classique de s’assoir pour sauter en rythme. C’est essoufflés et pas mal sonnés que beaucoup attendent une pause, la pause réglementaire avant un faux retour sur scène. Le problème avec les Subways c’est qu’ils ne font rien comme les autres. Et Billy, amusé et lucide, dit alors « Bon on va pas prétendre partir en oubliant le tube », annonce accueillie dans un hourra général surtout quand le chanteur définit cela comme du « bullshit ». Et ce retour, qui n’en est en pas un, se fait sur With You et Oh Yeah à la folie furieuse. Une démence qui a tout de même une fin un peu maussade. Billy souligne une infinie tristesse d’entamer cette dernière chanson. Une mélancolie qui est de courte de durée car durant It’s my party, l’interprète fait corps avec son public adoré en réussissant une portée digne des plus grandes salles avec des fans en transe. Plus besoin de pogo. Ni de vitamines C. The Subways est à jamais Forever Young.

The Subways en concert au Trabendo, Paris, le 13 mars 2015
Setlist : 



We Don’t Need Money to Have a Good Time



I’m In Love and It’s Burning In My Soul



Shake! Shake!



Good Times



We Get Around



Mary



Alright



Dirty Muddy Paws



Kiss Kiss Bang Bang



My Heart Is Pumping to a Brand New Beat



I Want to Hear What You Have Got to Say



Rock & Roll Queen



Taking All the Blame



Girls & Boys



Celebrity



With You



Oh Yeah



Just Like Jude



It’s a Party

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