Review : The Vaccines – English Graffiti

Les Vaccines reviennent avec un troisième opus, album qu’ils veulent mémorable, et qui marque un virage pour le quatuor anglais.

 

 

En 2011, arrivant avec un nouveau souffle salvateur, le groupe de Justin Hayward-Young (aka Jay Jay Pistolet) questionnait : What Did You Expect from the Vaccines ? A l’époque, pas grand-chose à vrai dire, et tout le charme d’un nouveau venu débarquant avec son innocence, son énergie, faisait alors mouche. Suivait derrière, et très rapidement, Come of Age, un deuxième opus tout aussi brillant, rock, remuant, vif et entêtant. Trois ans plus tard, les Vaccines reviennent avec English Graffiti, une peinture qu’ils espèrent intemporelle.

 

Avec ce troisième effort au son plus stylisé, les Vaccines opèrent un virage sans perdre pour autant l’âme. La voix de Justin Young vous attrape toujours l’oreille, combinée à des guitares catchy, mais il y a une évolution dans les rythmes. Là où leurs deux premiers opus s’écoutaient d’une traite, à la vitesse de l’éclair – la faute à des rythmiques efficaces et des morceaux courts dépassant rarement les 180 secondes – English Graffiti s’apprécie en profondeur et s’affranchit des clichés rock. Les Londoniens expérimentent, vont chercher autant chez Radiohead (l’hypnotique Want You So Bad) que chez les Strokes (Minimal Affection). Handsome, première piste de cet album, fait office de transition entre les deux efforts du groupe, et ce présent opus. Déboulant vite sur Dream Lover, les Vaccines brillent dans un cadre rétro avec un refrain enthousiasmant et justement très différent de ce que le quatuor pouvait proposer jusqu’ici. Une rupture merveilleuse qui amènent vers d’autres titres, de la balade All Afternoon (In Love) à l’aérienne Denial en passant par l’énergique Radio Bikini – qui rappelle les Vaccines à la quintessence de leur musique teen et rock’n’roll.

 

 

Ce nouveau chapitre des Vaccines pourrait bien s’illustrer en une chanson, Maybe I Could Hold You. Aérienne à souhait, elle semble à la fois répondre à la touche du producteur Dave Fridmann (MGMT, Mogwai, Sleater-Kinney) et aux sons électriques des Vaccines dont les mélodies à la guitare offrent une nouvelle émotion. « On voulait faire quelque qui sonne génial l’année prochaine, et terrible dans 10 ans », avoue Justin Young. Pour réussir son pari, Young a opté pour l’aventure, et prend en exemple la pop ou le hip hop, des secteurs où les artistes osent plus que dans le rock selon lui. Il suffit d’écouter Undercover, conclusion d’English Graffiti et joli objet mélodieux qui s’étale sur deux minutes et sans paroles, pour comprendre que les Vaccines ont voulu casser leurs propres codes. Sans les renier, comme le soulignait l’électrique Give Me A Sign, avant-dernière piste d’un album que l’on ne peut alors que recommander chaudement (la version deluxe offre trois titres dont la très psychédélique Miracle, ainsi que quatre remixes)

 

 

Tracklisting :

 

Handsome
Dream Lover
Minimal Affection
20/20
(All Afternoon) In Love
Denial
Want You So Bad
Radio Bikini
Maybe I Could Hold You
Give Me A Sign
Undercover

 

Titres favoris : Dream Lover, Maybe I Could Hold You, Want You So Bad

 

LA NOTE : 9 / 10

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