06 Juil Main Square Festival – Jour 2 : Muse, roi du festival
Headliner du samedi et du festival complet, le groupe Muse a frôlé la perfection au Main Square.
Arras ne l’avait pas vu depuis 2006 mais ce soir, le groupe est bel et bien de retour. L’attente valait le coup puisque le trio britannique a livré une prestation magistrale devant une foule impressionnante. À 21h45, l’assaut est lancé : l’introduction du single Psycho – le fameux dialogue entre l’officier et le soldat nommé Drill Sergeant et inspiré par Full Metal Jacket – est diffusé sur les écrans géants. La pression monte. Quelques secondes plus tard, les musiciens apparaissent sous les cris de la Citadelle comble. Guitare en main, Matthew Bellamy entame le riff de Psycho pour ses retrouvailles avec la ville. Le concert démarre de la plus belle des manières grâce à ce titre rock qui met directement l’ambiance dans le public, déjà bien échauffé par Skip The Use.
Depuis leur dernier passage ici, Muse revient avec trois albums (quatre si l’on compte Black Holes And Revelations sorti deux jours seulement après leur venue en 2006) sous le bras dont le dernier, Drones, qu’il vient présenter ce soir-là. Cinq titres (Psycho, The Handler, Dead Inside, Mercy, Reapers) ainsi que le discours de JFK sont joués au public arrageois et tous remportent un franc succès. Si Dead Inside est assez plate pour le live, les hymnes Plug In Baby, Hysteria et Stockholm Syndrome viennent enflammer la Citadelle face à un public révolté. Durant ce set sans surprise, Muse joue principalement ses tubes comme Starlight et Time Is Running Out car un public de festival n’est jamais acquis mais il place la pépite Apocalypse Please dans sa setlist, titre qu’il ne jouait plus depuis des années.
La faiblesse de ce concert repose sur le manque de communication du groupe. Ils assurent musicalement parlant mais s’adressent malheureusement peu au public entre les chansons et se contentent de les enchaîner. Malgré ce bémol, Muse a tenu toute ses promesses avec un show puissant et parfaitement maîtrisé qui était attendu depuis de nombreux mois par le festival. Véritable héros du festival, le trio est venu prouver une fois de plus qu’il est un groupe taillé pour le live.
Habitué des grands concerts, Muse est venu avec tout son attirail : confettis, rubans et ballons viennent décorer la Citadelle et amuser les festivaliers. Ces derniers dansent, crient, applaudissent et chantent la quasi totalité des paroles. Mais ces éléments superficiels s’avèrent être bien inutiles face à la guitare folle de Bellamy. Du côté de la batterie, le son est magistral et permet au public de savourer le jeu de Dom Howard à l’instar de ce Munich Jam explosif aux côtés de Christopher Wolstenholme.
Nombreux sont les fans qui ont attendu toute la journée aux premiers rangs sous une chaleur étouffante, les voilà enfin récompensés avec ce live qui passe à une vitesse éclair. En guise de rappel, le célèbre Uprising est d’abord joué avant de laisser la place à l’un des monuments de Muse : Knights of Cydonia. Ce morceau épique est précédé par l’introduction à l’harmonica du bassiste Christopher Wolstenholme avant que Bellamy nous aissaille de riffs de guitare. Après que le leader ait remercié le public français, Muse quitte rapidement la scène sous les hourras du public qui en redemande encore et vient de vivre un moment de pure folie et pour ça, merci !
Setlist :
Psycho
Supermassive Black Hole
The Handler
Plug In Baby
Dead Inside
Interlude
Hysteria
Munich Jam
Madness
Apocalypse Please
Supremacy
Mercy
Time Is Running Out
Reapers
Starlight
Stockholm Syndrome
Rappel :
JFK
Uprising
Man With A Harmonica
Knights of Cydonia
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