Montreux Jazz Festival : Baxter Dury tente le Jazz Lab

L’artiste et son groupe ont donné un concert un peu mou qui a eu du mal à réveiller le public.

Baxter Dury au Montreux Jazz Lab par Daniel Balmat

Baxter Dury au Montreux Jazz Lab par Daniel Balmat

Drôle de samedi soir au Jazz Lab : Baxter Dury et son groupe se sont retrouvés en première partie de… Aloe Blacc. Bien que votre correspondante suisse se réjouissait des deux concerts, elle était sceptique quant à l’accueil du public, majoritairement venu pour le chanteur soul américain, face à l’Anglais fantaisiste et son groupe. Cela aurait pourtant pu marcher ; mais malgré les blagues, les verres de champagne avalés cul sec et les cris obscènes, c’est la performance musicale qui doit convaincre en fin de compte. Malheureusement, le show de Baxter Dury était très moyen de ce côté-là.

Lorsque le groupe entre en scène, le public est pourtant accueillant ; il semble même qu’il y ait une poignée de fans dans la fosse, car certains chantent en chœur. Adoptant une attitude dévergondée et négligée, Baxter Dury se ramène bouteille de champagne et verre à la main. Bon joueur, le public semble d’abord apprécier l’artiste vétéran et sa petite mise en scène. Il pousse de petits cris aigus et la foule lui répond, amusée. Il nous déclare aussi vouloir s’installer à Montreux, une ville « à peine plus chère que Londres ». Seulement… malgré le talent des musiciens (en particulier du batteur, source principale d’énergie de la scène !), les chansons se font trop souvent longues. Peu dynamique, Baxter Dury semble être plus concentré sur son jeu de scène que sur sa voix. Les chansons de son nouvel album, It’s A Pleasure, sont toutes assez calmes. Il va donc de soi qu’il faut mettre le paquet en live, surtout devant un public étranger au genre. L’artiste et ses musiciens enverront carrément des ballons de plage au public, mais malgré cela la mollesse et les longueurs sont toujours présentes. Baxter Dury s’en fiche et continue son petit show, l’air désabusé et se promenant sur la scène verre de champagne à la main. Votre pote soundofbrit n’a rien contre cette attitude libertine et rock’n’roll, mais pour cette première fois au Jazz Lab, peut-être l’artiste aurait-il dû faire un peu plus d’effort pour dynamiser le show au niveau des chansons.

Heureusement, le public participe là où il peut et semble apprécier au moins un peu la musique. Le musicien farfelu a tout de même marqué les esprits, et ce n’est que partie remise. Au bout d’une heure, Baxter Dury et son groupe se replient pour faire place à Aloe Blacc, dont le show dépassera toutes les attentes.

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