31 Août Rock en Seine 2015 : Résumé de la troisième journée
120 000 festivaliers plus tard, l’édition 2015 de Rock en Seine s’est terminée sous le soleil et une ambiance savoureusement électrique.
Comme chaque année, c’est au tout début de l’après-midi que le traditionnel Dimanche démarre. Les lève-tôt avait raison de se pointer sur le cagnard francilien, ne serait-ce que pour planer avec les prometteurs We Are Match, ou parler barbes avec Kadavar. La montée crescendo vers un show des Chemical Brothers [PHOTOS] qui promettait monts et merveilles à tous les amoureux de musique(s) électronique(s) s’est d’abord faite par la guitare avec My Morning Jacket. Devant les Américains du Kentucky, les mêmes que l’on retrouvera devant le fidèle Mark Lanegan ou les énervés de Parquet Courts, plus tard dans la soirée. Mais déjà, les regards sont tournés vers cet enchaînement de rêve, entamé par Hot Chip [PHOTOS], auteurs d’une performance remarquée et saluée par des festivaliers massés devant la Grande Scène. Il sera de même pour Jungle [PHOTOS] dont les membres, excités par une foule dense, livreront un set énergique traversés de quelques éclairs franchement remuants, avec les titres Busy Earnin’, Time ou encore Heat. Seule la redondance des sonorités leur fera défaut.
Tame Impala au zénith
Avec Tame Impala et Alt-J, Rock en Seine passera une nouvelle vitesse. D’un côté des Australiens qui ne cessent de monter encore et encore, de l’autre, des Britanniques sûrs de leur fait mais plus aussi remarquables qu’avant. Suivis par un public restreint il y a quelques années, ils ont désormais le statut de co-headliners. Arrivant sous de copieux applaudissements, Tame Impala est venu défendre un troisième album tout frais. Dès Let It Happen, parfaitement ouverture, Kevin Parker et ses musicos mettent peu de temps à asseoir leur nouvelle réputation. Alternant nouveaux titres, pistes de Lonerism (l’album qui les a propulsés sur les devants de la scène internationale) et quelques morceaux de leurs débuts (dont les incontournables Elephant et Feels Like We Only Go Backwards), les Australiens s’approprient parfaitement la Grande Scène, blindée. Durant plus d’une heure, l’homme à tout faire du groupe invite le public au voyage et la foule répond naturellement présent : assis dans l’herbe au fond ou debout aux premiers rangs, chacun plane sur les envolées lyriques du chanteur, surfe sur les vagues de basse envoûtantes, vacillent sur les solos de guitare psychédéliques… Habitués aux shows intimistes il n’y a pas si longtemps, Tame Impala confirment qu’un concert de grande envergure leur convient parfaitement et c’est tout Rock en Seine qui est plongé dans l’univers du groupe. Sous un joli coucher de soleil et des visuels colorés, Parker semble comme un poisson dans l’eau. Le changement de dimension aura peut-être été fulgurant, mais cela n’a pas l’air de l’impressionner. Au contraire, c’est nous qui le sommes. Ah… La Grande Scène leur va si bien.
Alt-J sans surprise
Tête d’affiche sur la Scène de la Cascade, Alt-J [PHOTOS] n’a guère surpris son petit monde. Pourtant chaleureusement accueillis par un public de fidèles, les Britanniques ont dû évoluer dans l’ombre d’un Tame Impala au top. Serein, voire peut-être trop, ils ont livré un set relativement sans surprise, fait de morceaux que l’on connaît désormais tous, des plus anciens et incontournables tels que Matilda, Fitzpleasure ou Tessellate, à des nouveaux tout aussi appréciables (Hunger of the Pine, Left Hand Free ou encore Every Other Freckle). Après 13 morceaux, Alt-J referme la boutique sur un ultime instant de communion avec Breezeblocks.
NOS PHOTOS DU TROISIEME JOUR A ROCK EN SEINE 2015
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