Rock en Seine 2015 : The Chemical Brothers, patrons au finish

La 13e édition s’est refermée sur un set visuel et sonore des big boss de l’électro britannique. Magistral.

 

Le week-end touche presque à sa fin, mais Rock en Seine nous a réservé une excellente tête d’affiche pour finir le tout en beauté. Figures de proue de la musique électronique britannique depuis le milieu des années 1990 (aux côtés de Fatboy Slim ou The Prodigy), les Chemical Brothers n’ont, en effet, plus grand chose à prouver en live non plus. Nous en avons encore la confirmation ce soir. Même si depuis l’année dernière Ed Simons n’accompagne plus Tom Rowlands en tournée, ce dernier continue de faire le job, et même bien plus.

Après une intro sous les airs de Tomorrow Never Knows, le voici qui apparaît derrière les platines, accompagné de son collaborateur visuel Adam Smith, et rentre directement dans le vif du sujet avec Hey Boy Hey Girl, spontanément repris par le public. Rock en Seine vibre et ne cessera pas avant que le duo n’ait quitté la scène. L’ambiance est au rendez-vous, la plaine est survoltée : les bruyants Chemical Brothers font des ravages avec leur son si entraînant. Impossible de rester immobile, la musique s’empare des corps de chacun. Et si auditivement c’est un régal, le visuel en rajoute une couche. Ce qui se passe sur l’écran épouse parfaitement la musique et les jeux de lumières assurent le reste. Ce joli cocktail met le feu à une foule qui n’attend que ça, l’atmosphère est électrique et débridée. Le Domaine National de Saint-Cloud se transforme alors en la plus grande discothèque de France, chahutée par l’avalanche de tubes.

 

NOS PHOTOS DES CHEMICAL BROTHERS A ROCK EN SEINE 2015

 

Le groupe de big-beat met tout le monde d’accord. Même ceux qui ne sont pas spécialement amateurs de musique électronique trouveront leur bonheur avec entre-autres Setting Sun, résultat d’une excellente collaboration avec Noel Gallagher. Les fans de la première heure exulteront également avec Do It Again, Swoon ou encore sur Chemical Beats, issu de leur premier album Exit Planet Dust. Pour le reste, il suffit d’un drop efficace sur Escape Velocity ou des premières notes de Galvanize pour sublimer une foule déjà en délire. Ou encore d’apprécier l’efficacité de nouveaux morceaux tels que les très remuants Go et Sometimes I Feel So Deserted. La ferveur du public décuple le spectacle sur scène et nous nous retrouvons tous dans un état second devant tout cela, à la fois scotchés par des visuels à la fois malsains et hypnotiques, et pris d’une folle envie de gesticuler. Nous voilà submergés par l’univers à la fois psychédélique et explosif du duo. Imparable.

Malheureusement, tout a une fin et après un combo Galvanize et Block Rockin’ Beats endiablé, Rowlands et son acolyte Adam Smith saluent une dernière fois les dizaines de milliers de festivaliers présents ce soir, avant de quitter les planches, le sentiment du devoir accompli. Ils nous ont, certes, offert une setlist similaire à celles des autres soirs, mais les Chemical Brothers ont pleinement assumé leur statut de grands de la musique électronique. Sous les spots rallumés, tout le monde se retrouve sonné, réalisant à peine ce qu’il s’est passé devant ses yeux pendant une heure et demie. La page Rock en Seine 2015 s’est tournée de la meilleure des manières.

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