Menace Beach à la Mécanique Ondulatoire (Paris) : Mélodies de velours en sous-sol.

En 35 minutes, Menace Beach a coché la case « grand frisson » en actualisant une formule toujours efficace : bruit plus pop-songs égale joie.

Alors que la presse célèbre la sortie d’un coffret 5 cd des débuts de Creation Records. Il est opportun de rappeler ce que déclarait Alan McGee il y a 30 ans « Les deux périodes les plus excitantes de l’histoire de la musique sont 1967-1969 et 1977-1979 ». Une idée simple qui a lui servi de ligne directrice.

Une idée simple qui n’a pas été oublié et surtout pas à Leeds puisqu’après Hookworms, Menace Beach creuse le même sillon. En effet, ils sont bruyants avec un son garage-punk pouvant évoquer les Horrors des débuts mais avec des meilleurs mélodies. Ou alors My Bloody Valentine et sans jamais tomber dans le panneau de la Dream-pop éthérée. Le tout sans frime déplacée, dans le genre « Je suis le meilleur », ou « je suis trop destroy, tu vois ». Non, Menace Beach ressemble à son public, son public lui ressemble.

Néanmoins, il faut préciser que la force du groupe réside dans son duo leader : les voix s’entremêlent parfaitement avec des mélodies remontant directement au premier album du Velvet Underground. Derrière, ça assure énergiquement.

Energie transmissible puisque les premiers rangs pogotent avec enthousiasme. Les autres se contenteront de crier et d’applaudir.
Menace Beach confirme donc sur scène ce que ses disques annonçaient : un groupe appartenant à une tradition tout en n’étant pas des revivalistes. Ils partent juste des mêmes influences que les groupes Creation Records pour en faire leur propre synthèse pour les années 2015.

En d’autres termes, Menace Beach : rien de bien nouveau sous le soleil, mais quand c’est bien et intense, pourquoi se priver de bons disques et de bons concerts ?

Set List
Tennis Court
Drop Outs
Elastic
Super Transporterreum
Ghoul Power
Honolulu
Tastes Like Medecine
Come on Give up
Hey Toupe
Fortune Teller
Lowtalkin’

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