12 Oct Lucy Rose présente ‘Work It Out’ à Paris
Après un premier album, Like I Used To, sorti en 2012 et produit par Charlie Hugall (Florence and the Machine, Ed Sheeran), Lucy Rose faisait un détour par le Paris Social Club le 6 octobre dernier pour présenter son nouvel album, Work It Out, sorti le 6 juillet et produit par Rich Cooper (Mystery Jets, Josef Salvat). Retour sur un concert intimiste et very British.
Signée en 2012 chez Columbia/Sony, Lucy Rose s’est fait notamment remarquer en jouant en première partie de groupes comme Noah and the Whale ou Bombay Bicycle Club et en faisant la tournée des grands festivals anglais en 2012.
Il semble qu’un public essentiellement anglophone se soit donné rendez-vous ce soir au Paris Social Club pour voir la jeune compositrice de 26 ans, dont la voix pure n’est pas sans rappeler celle de l’artiste Colbie Caillat. La salle est tellement pleine à craquer que quelques personnes se voient obligées de grimper sur les murs surélevés pour mieux voir la scène. Avec ses airs de poupée en porcelaine, il est difficile d’imaginer que cela fait déjà plusieurs mois que Lucy Rose parcourt l’Europe avec ses compagnons musiciens. Elle débute d’office le concert avec l’un des titres les plus grisants de son nouvel opus, Like an Arrow, un sourire candide accroché aux lèvres que l’on entend jusque dans sa voix et une énergie débordante, pour enchainer directement sur Cover Up, qui pourtant n’était pas censée figurer sur l’album et qui au final est le titre qui selon elle marque le plus la rupture entre son premier et son second opus.
Retour à la douceur avec For You, chanson la plus importante de l’album pour la compositrice, car celle qui connecte le mieux le premier album au second tout en correspondant pleinement à l’esprit voulu sur Work It Out. À peine le temps de s’armer d’une guitare acoustique qui semble trop grande pour elle qu’une lumière tamisée accueille le quatrième titre, Watch Over, issu de son premier album. Le public semble si discipliné que même la chanteuse s’en étonne « you’re a very sweet crowd », remarque-t-elle, ce à quoi quelqu’un répond « cheers », ce qui fait plaisir à Lucy, car l’expression lui rappelle son pays natal qui commence à lui manquer, après plusieurs mois sur la route.
Elle joue ensuite Middle of the Bed, également issu de l’album Like I Used To. Les personnes présentes en profitent pour sortir leurs téléphones et tenter de capturer l’instant. Elle se met au piano alors que la claviériste sort ses maracas et que le guitariste s‘empare d’un tambourin pour enchaîner sur Nebraska, inspiré du livre favori de Lucy, My Antonia, et le dernier morceau à avoir rejoint l’album, pour notre plus grand plaisir.
Se succèdent ensuite Shelter, (dont l’interlude instrumental est rallongé pour l’occasion), Shiver, She’ll Move, Lines (dédiée à la mère du bassiste, Johnny, présente ce soir dans le public), et Night Bus. Sur Till the End, il ne faut pas longtemps au public pour taper dans ses mains en rythme, transporté par le rythme entraînant du refrain. Pas le temps de se reposer que le groupe poursuit sur sa lancée avec Bikes, autre morceau très dansant du nouvel album.
Lucy Rose tente d’annoncer la fin du concert, mais c’est sans compter les protestations du public, auxquelles la chanteuse répond « Come on ! We had a good time ! ». Finalement, c’est de bon gré que le groupe cède et remonte sur scène pour un dernier rappel, alors que le public déchainé scande le nom de Lucy sans interruption. Un des fans du premier rang lâche un « j’étais sûr qu’elle reviendrait », faisant rire tout le monde.
Si l’on retrouve dans les titres de Work It Out le même esprit que dans le premier, puisque une fois de plus Lucy Rose joue tous les instruments et écrit les paroles seule, ceux-ci semblent quand même être globalement plus joyeux, plus estivaux et plus pops que les morceaux de son prédécesseur folk, ce qui se ressent en concert.
Cette gaieté se retrouve notamment dans la chanson Our Eyes, dont le tournage du clip reste selon Lucy « le plus beau jour de sa vie ». La chanson ne manque pas de mettre de bonne humeur, puisqu’elle retrace sa rencontre avec son mari, rencontré lors de sa tournée avec Bombay Bicycle Club.
Les jeunes musiciens terminent leur rappel avec Red Face et Work It Out, où l’on retrouve les influence hip hop tant appréciées par Lucy Rose.
Le groupe revient une dernière fois sur scène pour jouer Into The Wilde, avant de remercier son public.
Ce concert hétéroclite aura permis de noter l’évolution du groupe depuis le premier album, une évolution joyeuse et pétillante qui semble correspondre parfaite à la jeune anglaise au sourire enfantin.
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