MaMA 2015 : Heymoonshaker, magistral à La Cigale

Le duo anglais a offert un feu d’artifice unique éclipsant la tête d’affiche de La Cigale du soir, Is Tropical.

 

 

Des frissons qui te parcourent l’échine, une Cigale qui enchaîne ses standing ovations, des spectateurs la banane au visage. Oui, ce 16 octobre, Heymoonshaker a vendu du bonheur et de la passion, comme c’est le credo affiché de ce groupe aussi unique et original. Pas peu fier de se poser comme le seul groupe de beatbox-blues au monde, les deux frères de coeur ont assuré à la hauteur des promesses lâchées en début de show, après un Find Myself A Home en guise d’introduction.

 

Magistral et phénoménal sont les deux mots qui viennent en bouche. Il y a la surprise pour ceux qui, bien avertis ou tout simplement curieux, découvrent en direct. Pour nous qui suivons le groupe depuis plus de deux ans, ce sont de joyeuses retrouvailles mais aussi un état de fait : Heymoonshaker a beaucoup progressé, tant dans l’assurance que l’écriture, les mélodies. Scéniquement, si on excepte deux-trois errements sonores pas forcément de leur fait, c’est à la hauteur du spectacle.

 

Heymoonshaker en concert à La Cigale, MaMA festival, Paris, le 16 octobre 2015

 

En moins d’une heure de show, le tandem a largement fait la promotion de Noir, leur deuxième (et très bon) album. Seul Big Pop Boom, extrait de Shakerism, trouvera sa place dans une setlist dans laquelle nos deux complices joueront Best Of My Home, Streets of England, la nerveuse Heavy Grip ou bien Wheels in Motion, entrecoupant leur performances de solo, d’abord pour Andrew Balcon dont la voix écorchée de bluesman et songwriter a fait des merveilles, puis avec le magicien Dave Crowe, dont l’impressionnant solo de beatbox immersif s’est imposé comme un inévitable climax qui a laissé bouche-bée. En coulisses, Andrew Balcon semble prendre autant son pied que le public, ce qui est d’autant plus touchant que le beau gosse bluesman y assiste de manière quotidienne, sans se lasser.

 

Enfin, parce que la soirée ne pouvait être plus parfaite, Heymoonshaker a convié un quartet pour conclure avec leur single-phare Take The Reins, et Feel Love, deux titres sur lesquels l’apparition des cordes donnent un tout autre relief. Avant ça, Dave Crowe aura harangué la foule en sortant un de ses discours sur le libre-arbitre et la liberté qui a suscité l’adhésion, et assuré la promotion de Noir comme personne ne pourrait mieux le faire que lui.

 

NOS PHOTOS DE HEYMOONSHAKER A LA CIGALE

 

 

Derrière, Is Tropical, contraint de la jouer plus heavy qu’en studio, récupère les miettes. Passé en configuration quatuor avec l’arrivée de Kirstie Fleck, le groupe londonien à la pop si bondissante lorgne aujourd’hui vers le show indie rock plus rentre-dedans, sous acides et moins imprévisible. Dancing Anymore reste convaincante, Crawl répétitive, The Greeks très remuante. En jouant des titres tels que Lies, Lamb of the Nod, Is Tropical comblent leurs fans, présentant en live de nouveaux morceaux comme Lights On et Fall.

 

NOS PHOTOS D’IS TROPICAL A LA CIGALE

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