02 Nov Les Fratellis embrasent le Trabendo
Deux ans après un concert de très bonne facture à la Maroquinerie, le public parisien attendait avec impatience le retour du trio écossais dans la capitale, et quel retour !
En décembre 2013, Jon Fratelli et ses deux camarades avaient fếté leurs retrouvailles à la Maroquinerie, plus de 5 ans après leur dernier passage en France. Ils nous avaient offert une soirée riche en émotions avec un bon We Need Medicine et leurs vieux tubes dans leur hotte. Il faut s’attendre au même niveau ce soir, Eyes Wide, Tongue Tied nous réservant quelques perles qui ne demandent qu’à être exploitées en live.
Après une première partie (Lys) d’un bon acabit, le Trabendo a l’air prêt à en découdre et ce n’est pas la fournaise de la salle qui va décourager les fans les plus aguerris. Dans les coulisses, les Fratellis semblent être dans la même veine et quoi de mieux que le French Can Can pour monter sur une scène parisienne ? Le public est à deux doigts d’exploser et l’étincelle viendra d’entrée de jeu par le biais du titre phare du dernier album: Baby Don’t Lie To Me. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Le trio a la bonne intention de nous mettre directement dans le bain et n’hésite pas à sortir l’artillerie lourde avec l’enchaînement Henrietta, Halloween Blues et Flathead. Les nostalgiques comme les petits nouveaux chavirent dès le premier quart d’heure.
Après ce départ canon, il est temps de souffler un peu, sans pour autant jeter un coup de froid, avec Impostors et She’s Not Gone But She’s Leaving, de quoi accorder un peu de répit à la foule avant de la faire remuer de nouveau sur A Heady Tale, hymne du second album que les fans ont toujours à coeur de reprendre. Ce soir, les Fratellis sont les rois du singalong. Autre instant émotion avec leur classique Whistle For The Choir, qui fera sans doute couler quelques larmichettes dans la salle.
Même sur les titres de ses prémices (For The Girl ou Got Ma Nuts From A Hippy), le groupe continuera de nous surprendre en les reprenant à la sauce country, pour le plus grand bonheur des fans. Au milieu les tubes des albums précédents, les nouvelles compositions s’intercalent bien : l’ensemble du set est cohérent et les temps morts se font rares. Le public est sur les genoux, mais il a gardé un peu d’énergie pour le rappel. Et c’est tout la salle qui exhulte sur les premiers coups de batterie de Chelsea Dagger, ode au joyeux bordel et énorme classique du répertoire Ecossais. Nous ne sommes plus au Trabendo mais à Murrayfield l’instant d’un morceau.
Il est temps pour le groupe de quitter la scène, après nous avoir offert une excellente reprise de Runaround Sue, parfaitement appropriée par Jon et ses amis. Exténué mais ivre de bonheur, le public peut rentrer chez soi sans regrets : les Fratellis ont fait bien plus que répondre aux attentes des Parisiens, ils nous ont offert un set électrique et n’ont pas été avares dans leur communication. Plus qu’un concert, ce soir était la grand messe où les fans des grandes heures et les curieux s’étaient donné rendez-vous pour communier avec un trio au top de sa forme. Même s’il n’ont plus le même succès qu’à l’époque Costello Music, la réussite est toujours de leur côté : en témoigne l’enthousiasme de leur public.
Setlist :
Baby Don’t You Lie to Me!
Henrietta
Halloween Blues
Flathead
Imposters (Little by Little)
She’s Not Gone Yet But She’s Leaving
A Heady Tale
Whistle for the Choir
For the Girl
Dogtown
Desperate Guy
Got Ma Nuts From a Hippy
Acid Jazz Singer
Everybody Knows You Cried Last Night
Whisky Saga
Me and the Devil
We Need Medicine
Baby Fratelli
Until She Saves My Soul
This Is Not the End of the World
Chelsea Dagger
Runaround Sue
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