On y était : Gengahr au Romandie de Lausanne

Le groupe a donné un concert impeccable devant une petite poignée de… chanceux. Pourquoi ? On vous raconte.

Gengahr au Romandie de Lausanne

Gengahr au Romandie de Lausanne

Il n’est pas encore 21h30 lorsque votre correspondante Soundofbrit arrive au Romandie. Le concert des Gengahr – en première partie de Ezra Furman – étant censé commencer à 22h, je ne me presse pas et file tranquillement au bar. D’ailleurs, il n’y a pas encore grand-monde.

Alors que je commande à boire, j’entends les Gengahr jouer dans l’espace live : « ils sont encore en soundcheck, il y a un peu de retard », me dit-on. Curieuse, et vu que je n’ai rien à faire jusqu’au début du concert, je décide d’aller voir ça. Le quatuor londonien se débrouille plutôt bien ; en fait, ils jouent carrément certaines chansons en entier, ce qui réjouit la poignée de curieux et de fans qui, comme moi, sont un peu en avance également. C’est étrange, mais pourquoi pas. Il faut dire que le groupe est techniquement impeccable et qu’on ne voit pas le temps passer ; certains fans dansent joyeusement pendant ce qui ressemble à un pre-show détendu. Plus on s’approche des 22 heures et plus la salle se remplit, alors que les Gengahr sont toujours sur scène. Il interagissent aussi avec le public, nous saluant de manière sympathique. En fait, cela ressemble plus à un concert qu’à un soundcheck, ce qui commence à perturber votre correspondante Soundofbrit. Finalement, les 22 heures arrivent. La salle est à présent bien plus remplie. La manager du groupe leur dépose quelques cannettes sur scène, et je me dis que voilà, les Gengahr vont carrément enchaîner soundcheck et live. Mais…

À 22h09 (oui, j’ai regardé) les Gengahr nous saluent et sortent de scène. Définitivement. En fait, ce n’était (en effet) pas un soundcheck. Le groupe a donné son concert en avance ! Je me demande si j’ai raté quelque chose. Du coup, je demande à deux filles sympas à côté de moi ce qu’elles en pensent, mais la confusion est la même. Nous vérifions sur l’affiche et sur les réseaux sociaux : l’heure officielle du début des concerts est bien 22h. Sauf à un endroit : la page Facebook du Romandie, où un post écrit le jour même indique 21h. Elles qui s’étaient déplacées exprès pour le groupe, elles n’auront vu que 20 minutes de concert… et elles ne sont sûrement pas les seules ! Peut-être s’agit-il d’un malentendu entre l’organisation et la bande ? Toujours est-il que ce bon groupe a raté une occasion de se faire connaître auprès du public suisse-romand… à cause d’un problème d’organisation. Parce que côté live, il n’y a aucun souci à se faire.

Après le concert du headliner Ezra Furman, je rencontre la manager des Gengahr, qui me dit que le groupe ne se sentait pas très bien et qu’il est allé se coucher. Ce n’est que partie remise, et les Gengahr seront probablement de retour chez nous pour les festivals.

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