03 Fév The Maccabees : soirée ensoleillée à la Cigale
Avec la sortie du très bon Marks To Prove It, l’annonce d’une date parisienne pour les Maccabees nous a fait trépigner d’impatience et le moins que l’on puisse dire en sortant de la Cigale, c’est que l’on n’a pas attendu pour rien.
Ils avaient enchanté notre début d’après-midi à Rock en Seine l’an dernier, avec une performance qui n’avait pas à rougir face aux têtes d’affiche de la journée. Avec un dernier album taillé pour le live et des tubes à la pelle dans la hotte, tout cela a de quoi nous faire saliver à l’idée de les revoir ce 29 janvier à la Cigale. Certes, dehors la météo estivale d’août dernier n’est pas au rendez-vous ce soir-là mais nous la retrouverons sans problème à l’intérieur de la salle.
Après une demi-heure assez agréable en compagnie de Johnny Lloyd, la Cigale explose à l’arrivée des héros de la soirée. Ces derniers commencent en trombe avec Marks To Prove It, décidément ravageur sur scène. La foule est directement dans le bain et la douce agitation qui s’est emparée de membres de chacun ne faiblira pas tout le long du concert. La bonne humeur et l’envie de passer une soirée mémorable se lit sur tous les visages, aussi bien sur scène qu’en dehors. Le plancher de la Cigale vibrera régulièrement sur la ribambelle de morceaux péchus avec notamment Love You Better, Feel To Follow, First Love ou X-Ray. D’autres comme Silence, écrit et chanté par Hugo White, seront l’occasion pour tous de souffler au milieu de ce rythme effréné. Ce soir est l’occasion pour Orlando Weeks et ses acolytes de montrer l’étendue de leur répertoire avec pas moins de 20 morceaux sur la setlist. Naturellement, le public, tout aussi généreux que le groupe, n’hésite pas à chanter avec eux, notamment sur Precious Time, parfait pour le singalong.
Les Maccabees surprennent par leur capacité à tenir la cadence pendant plus d’une heure et demie. Les temps morts sont aux abonnés absents ce soir. On peut louer de surcroît l’échange constant avec les fans : ce set est une véritable communion et les Londonniens n’ont aucun mal à briser la barrière imaginaire susceptible de les séparer de leur public. Au fond, Sam Doyle nous épate aussi bien par son jeu de batterie que par son français presque impeccable. Même si la fête est le maître mot de la soirée, cela ne nous empêchera pas d’avoir des frissons sur le puissant Spit It Out, encore plus prenant sur scène qu’en studio.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et après un Something Like Happiness enivrant, il est temps pour les Maccabees de quitter temporairement la scène. Sans surprise, le public en redemande et sera servi par un rappel de quatre morceaux supplémentaires. On retiendra l’émouvant Toothpaste Kisses, tout en contraste avec l’exotique Pelican pour achever un set que l’on n’oubliera pas de si tôt. Ce soir encore, ces Anglais ne se sont pas reposés sur leurs lauriers et ont confirmé leur statut de bêtes de scène.
Setlist :
Marks to Prove It
Feel to Follow
Wall of Arms
Kamakura
Ribbon Road
Love You Better
Young Lions
Precious Time
Can You Give It
Spit It Out
Silence
First Love
X-Ray
No Kind Words
Grew Up At Midnight
Something Like Happiness
————–
River Song
WW1 Portraits
Toothpaste Kisses
Pelican
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