19 Fév On y était : Skunk Anansie et Bones aux Docks de Lausanne
Les deux groupes ont donné de belles performances dans une ambiance rebelle et chaleureuse à la fois.
Il est environ 20h lorsque j’arrive devant les Docks. Une fois à l’intérieur, la salle est déjà bien remplie ; normal, le concert est complet ! Le public, même s’il comporte une majorité de fans de 30-40 ans, est aussi composé de vieux rockers, d’étudiants et de jeunes au look artsy. Autour de moi, j’entends du français, de l’italien et de l’anglais. C’est là qu’on voit le côté fédérateur de ce groupe vétéran du rock alternatif 90s : il plaît à tout le monde, que ce soit pour le côté sauvage des débuts ou pour les mélodies du nouvel album du groupe Anarchytecture.
Mais avant cela, il y a la première partie. Le rock sans fioritures et plutôt lourd des membres de Bones assure, et le public semble être du même avis que moi. Avec des chansons comme Girls Can’t Play Guitar et Fat, le groupe revendique ses valeurs féministes et anticonformistes. Elles nous racontent l’histoire derrière chaque chanson, et ça marche auprès du public. Honorés de tourner avec les Skunk Anansie et très souriants, ils s’éclatent. Mention spéciale à la guitariste virtuose Carmen Vandenberg qui nous balance des riffs incroyables. Le groupe nous annonce que c’est la dernière date de la tournée ; pour célébrer l’occasion, Ace et Cass monteront sur scène lors de la dernière chanson pour partager du champagne avec le groupe. Ace donnera carrément à boire à Carmen pendant qu’elle joue, ce qui était assez énorme à voir. Même si la majorité de l’audience semble découvrir le groupe, il est certain que les Bones auront gagné quelques « Boners » à la fin du concert !
Pendant la pause, je discute avec les gens autour de moi, pour la plupart plus âgés. Ils n’en sont pas à leur premier concert de Skunk Anansie. C’est leur cinquième, voire leur dixième concert. Aussi, lorsque le groupe entre en scène, cela ressemble à des retrouvailles chaleureuses. Le batteur Mark Richardson, puis Ace et Cass, et enfin la charismatique Skin font leur entrée sur les chapeaux de roue, tous sourires. Dès les premières secondes, il est évident que Skin est la pile électrique du groupe. Elle court sans cesse de droite à gauche de la scène, donne tout lorsqu’elle chante (bien qu’elle nous ait dit qu’elle était malade ?!), saute dans la foule à maintes reprises, vanne son groupe… Il faut dire que les Skunk Anansie chérissent leurs fans.
En effet, j’ai fait beaucoup de concerts et ce qui m’a frappée c’est la chaleur du groupe. Dès qu’ils le peuvent, les Skunk Anansie s’approchent de la fosse, nous sourient et nous adressent des regards complices. Skin touche tout le monde (y compris le monsieur à côté de moi qui aura droit à une mini-sérénade), chante front contre front avec les fans, filme la foule avec le portable de quelqu’un avant de le lui redonner ensuite, tient la main de ceux qui le veulent… Et nous parle. Elle invite ceux qui ont passé une Saint-Valentin pourrie à venir backstage, s’amuse d’un yogourt posé sur la scène et nous annonce que comme c’est le dernier concert du groupe, elle veut s’amuser. Pour tenir sa parole, elle demande à ce qu’on lui apporte un verre de vin sur scène. D’ailleurs, Cass suivra son exemple ! Quant au guitariste Ace, il semble avoir reconnu la fan qui se tient juste à côté de moi (elle aussi m’a dit avoir été à de nombreux concerts du groupe, et même à des DJ sets de Ace). Il viendra jouer pile devant elle en lui souriant. Les retrouvailles je vous dis ! Lors du rappel, les Skunk Anansie seront rejoints à leur tour sur scène par les Bones, avec lesquels ils partageront un moment rigolo mais rock’n’roll quand même.
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