03 Mar Savages hypnotise le Botanique

Alors que les quatre Londoniennes viennent d’être annoncées au mythique Rock Werchter, hier soir Savages était de passage en Belgique pour nous faire découvrir leur dernier album Adore Life.

C’est dans le cadre très particulier et intimiste du Botanique (Bruxelles) que nous avait donné rendez-vous Savages.  Il y a quelques semaines le groupe créait le buzz avec Adore Life, leur deuxième album qui était sans doute l’une des sorties les plus attendues de ce début d’année 2016. Un album, qui nous avait scotché du premier au dernier titre. Nous renvoyant par son esprit revendicateur au choeur même de l’Angleterre des 70’s. C’est pour vous dire à quel point nous étions impatients d’enfin pouvoir les découvrir en live !

C’est dans la salle de l’orangerie  sold out en quelques semaines à peine !) que nous avons retrouvé ces 4 prêtresses post-punk. Après une première partie assurée par les furieuses Bo Ningen, on pouvait sentir facilement l’excitation monter dans la salle à l’idée de découvrir la prestation de Savages. Un public très éclectique où l’on pouvait retrouver autant d’adolescents acharnés sautant dans tous les sens sur chaque titre que de simples curieux plus réservés. Un public où l’on pouvait aussi croiser quelques figures bien connues de la scène électro-rock belge (rien de bien étonnant finalement).

21h précise, Jenny Beth et sa bande débarquent sur scène et entament un des titres phares de Adore Life : Sad Person.  Le ton est donné et très vite le groupe arrive à captiver un public qui semblent comme hypnotisé sur les premières chansons. Personne ne bouge ( à par un amas de fans se trouvant au premier rang à hauteur de Jenny Beth). Chacun écoute et regarde en silence cette femme si intrigante et fascinante. Une frontwoman si charismatique que tous les regards sont rivés sur elle en permanence et malheureusement le reste du groupe passe pratiquement inaperçu… Après quelques titres, Jenny Beth prendra la paroles en Français, ce qui donnera l’impression de détendre un peu l’atmosphère et peu à peu la frénésie des premiers rangs s’étendra à l’ensemble de la salle.

Le groupe secouera l’Orangerie durant près de 1H30, alternant les titres de leurs deux premiers albums pour le plus grand bonheur des fans présents ce soir là.

À l’heure où le rock féminin britannique (et même le rock tout simplement ?) se fait de plus en plus rare et où les groupes ont tendance à basculer dans des sonorités toujours plus pop et électro, Savages nous offre exactement ce que nous recherchons désespérément : un son brut, envoûtant et une énergie à couper le souffle.