HÆLOS – Full Circle

Un an et demi après leur tout premier single, HÆLOS passent l’épreuve du premier album. Une merveille, tout simplement.

En écoutant HÆLOS, on a retrouve ce même sentiment éprouvé lorsqu’on a découvert The xx ou London Grammar – deux autres trio, soit dit en passant. Même grâce, même intensité, même justesse dans les sons et les mélodies, et surtout, même enivrement. Derrière ce groupe au nom déjà aguicheur et venu de l’espace, trois artistes aux horizons très divers. Arthur Delaney, Dom Goldsmith et Lotti Benardout nous racontent un peu la belle histoire du hasard qui fait bien les choses, où comment trois musiciens (et chanteurs) aux influences différentes, se retrouvent pour affiner leur complémentarité et se rendre à l’évidence : former un groupe est la première chose à faire. Et ils se sont trouvés, nos trois britanniques, en faisant d’HÆLOS un des ovnis de 2015.

 

Haelos Paris - 16/02/2016 © 2016 Laurent Besson

Haelos
Paris – 16/02/2016
© 2016 Laurent Besson

Fin 2014, le trio dévoile Dust, premier single que l’on retrouvera un an plus tard sur leur premier album, Full Circle. Salué dès lors, c’est la grande ascension fulgurante, évidente et en tout point logique. Ils se chargeront de le confirmer avec un premier EP, Earth Not Above.

Puis vient ce Full Circle, forcément attendu, confirmation à l’évidence qu’on a affaire à un grand groupe prometteur. Çà et là, on lisait qu’HÆLOS était le digne héritier de Massive Attack ou de Portishead, la relève du trip hop – un genre très coté nineties que notre trio se réapproprie avec une justesse ahurissante. Tout débute dans une ambiance solaire avec une mélodie sombre et claustrophique, où vient se poser la voix d’Alan Watts et son Spectrum of Love, une ode à l’amour qui lance Pray, l’un des titres majeurs de Full Circle. Les trois voix fonctionnent avec une certaine harmonie, l’orchestration est juste fabuleuse.

 

 

Derrière, HÆLOS déroule avec une aisance déconcertante. Dust amène Full Circle, dont on comprend pourquoi, par son importance, il est devenu le titre de ce premier album. Earth Not Above, second titre majeur dans leur jeune discographie vient clore ce parfait début d’album où l’on croit tenir un potentiel chef-d’œuvre. La faille viendra d’une sorte d’essoufflement créé par le confort de l’ambiance créée par HÆLOS, dont se détache inconsciemment l’auditeur. L’aspect solaire d’Oracle donne dans la rupture malgré de jolies textures, conforté par le rythme lancinant d’Alone qui s’avère heureusement réveillé par une guitare aérienne qui n’est justement pas sans rappeler celle qui fait la quintessence du son The xx.

Full Circle verse, après Separate Lives, dans une ambiance électronique minimaliste, bien incarnée par Sacred – peut-être le titre le plus complexe – suivi de Cloud Nine, une expérience solaire emmenée par un beat linéaire que Thom Yorke ne renierait pas. Pale vient conclure cet ultime chapitre avec notamment un petit riff saturé jouissif en guise de bouquet final.

 

 

Tracklisting :

Intro / Spectrum
Pray
Dust
Full Circle
Earth Not Above
Oracle
Alone
Separate Lives
Sacred
Cloud Nine
Pale

Nos morceaux préférés : Pray, Earth Not Above, Pale, Full Circle

LA NOTE : 9,5 / 10

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