22 Mai Jack Garratt en concert à Paris : Dieu existe !
Encore trop rare en France à notre goût, Jack Garratt est venu nous présenter Phase, son premier album. Avec des titres aussi prometteurs, nous nous attendions déjà à un show exceptionnel, mais c’était sans compter sur le nouveau Jack Garratt que nous avons découvert en ce mardi 17 mai. Le mec a pris de la bouteille, et il nous le démontre.
Avec Coalesce en introduction, comme pour son album, Jack nous fait trépigner d’impatience sur place jusqu’à nous emporter quelques minutes plus tard dans son univers qui nous avait tant manqué, et ceux pour une bonne heure !
S’enchaîne Chemical, toujours aussi appréciée puis Breathe Life, plus commerciale, qui fait chanter et bouger la foule. Soudain les chœurs de Weathered résonnent et La Maroquinerie se parfait dans une délicieuse ambiance feutrée. Un silence plane, comme une consécration, comme si tout le monde était d’accord, que chaque individu sentait ce petit pincement au cœur, cette vibrance s’amplifiant au cours de la chanson qui nous ferait (presque) pleurer.
Jack Garratt, transpirant sa passion nous embarque avec lui et nous transcende par la puissance de chacun de ses titres, prenant le total contrôle de nos émotions. Il nous joue son titre préféré, l’étonnant Far Cry que nous apprécions d’autant plus en live. Entre chaque chanson, pause oblige, tout le monde reprend sa respiration et le dialogue avec les spectateurs s’engage, on croirait presque être à un spectacle d’humour. Il faut dire que le public était bon ce soir et en adéquation avec son artiste. L’honneur de le voir dans une petite salle intimiste se savoure. En espérant quelque part secrètement qu’il ne grandisse pas trop pour garder cette chaleur conviviale des pubs anglais qui nous garde proche de lui.
Jack nous propose ensuite ses reprises, très appréciées du public qui les chantent avec lui, croisant Seven Days de Craig David avec un Senorita de Justin Timberlake qui lui va si bien ! Comme un chef de choral, il nous fait crier ensemble les notes aiguës de The Love You’re Given, exemple pur du fonctionnement Garratt : planter un univers afin de capter tout l’auditorium puis nous faire monter progressivement jusqu’à ce que cela explose, nous tenant en tension du début à la fin.
Il poursuit avec Fire et Surprise Yourself, petites dernières rapidement devenues nos chouchoutes, sublimes et d’autant plus en live où l’on a l’impression de les redécouvrir elles aussi. Avant son final, Jack opte pour une ballade émouvante et nous joue My House Is Your Home, imposant un silence et une écoute attentive totale. Si nous n’étions pas sûr que ce garçon soit capable de tout jouer et dans tous les styles à lui tout seul, c’est bon, on a bien compris.
« Tel Shiva, déesse indienne à plusieurs bras, Jack Garratt nous montre une polyvalence totale dans tous les domaines. »
Worry clôture le chef-d’œuvre de ce soir là. Tel Shiva, déesse indienne à plusieurs bras, Jack Garratt nous montre une polyvalence totale dans tous les domaines. L’intensité qu’il met dans ses notes de pianos, ses riffs de guitare exceptionnels et ses solos de batterie qui subliment chaque fin de morceau sont d’un niveau qui augmente de concert en concert et c’est sans parler de sa puissance et de sa justesse vocale.
Maintenant nous comptons les jours, attendant son retour à Rock en Seine, le 26 août 2016, J-96… Vous êtes prévenus, il ne faudra pas le manquer !
NOS PHOTOS DE JACK GARRATT EN CONCERT A LA MAROQUINERIE
Setlist :
Coalesce (Synesthesia, Pt. 2)
Chemical
Breathe Life
Weathered
Far Cry
Spice Girls Covers
Señorita / 7 Days Mashup
The Love You’re Given
Fire
Surprise Yourself
My House Is Your Home
Worry
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