25 Juin Temples transporte la Ferme du buisson
A l’occasion du Paris International Festival of Psychedelic Music, les Anglais ont fait mieux qu’être à la hauteur des attentes, ils les ont dépassées aisément.
Avec un premier album (Sun Structures) déjà de grande qualité, et adulé par Noel Gallagher et Johnny Marr (rien que ça), le groupe Temples est, depuis 2014, de plus en plus suivi. Leur succès grandissant leur a permis, ce samedi 18 juin, de se glisser en haut de l’affiche du festival de musique psychédélique à Noisiel dans la banlieue parisienne. Certains mélomanes sont venus de l’étranger pour assister aux concerts, souvent dans une ambiance détendue mais festive. Deux ans après la sortie de Sun Structures, Temples ont-ils transformé l’essai sur scène ce soir ?
Après une performance planante de Psychic Hills, la nuit commence à tomber et c’est à la fin de l’heure bleue – sous un ciel de couleur similaire à celle de la pochette de l’album – que la formation de James Bagshaw entre en piste. Pas de round d’observation, on commence avec un Colours To Life qui met directement le public dans le bain. On remarque tout de suite l’aisance du frontman sur scène qui n’hésite pas à s’adresser à son assemblée et parfois la solliciter. Par exemple sur le céleste A Question Isn’t Answered, qui ravit tous ceux qui aiment frapper dans leurs mains.Les moments de flottement sont ce soir aux abonnés absents et l’essentiel du premier album est interprété avec une énergie débordante (les bombes Mesmerise et Sun Structures se révèlent d’autant plus efficaces sur scène). La basse et la batterie, encore plus en avant qu’en studio, viennent sublimer les compositions de Bagshaw.
Par ailleurs, s’il n’y a aucun doute sur la qualité de Sun Structures, il est fort à parier que son successeur permettra à Temples d’entrer pour de bon dans la cour des grands et s’imposer comme figure de proue de la musique psychédélique de ces dernières années, comme l’a fait Tame Impala assez récemment. Les Anglais ont en effet sorti de leur sac quelques petits aperçus de leur prochain opus, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça s’annonce énorme – du moins en live, on n’a pas trop de soucis à se faire sur leur prochaine tournée – avec un petit côté glam qui fait surface et qui se marie à merveille avec l’univers de Temples, déjà bien installé avec le premier album. Même si une partie de la ferme se montre assez silencieuse, nombreux sont ceux qui, ce soir, sont conquis par ce songwriting et cette énergie.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et c’est sur le tube Shelter Song, que Temples conclut son set. En une heure à peine, le quatuor a confirmé son statut et a montré qu’ils méritaient sans l’ombre d’un doute, de figurer dans la division supérieure d’ici peu et pourquoi pas titiller les plus grands dans quelques années.
No Comments