BIG LIVE BIARRITZ – jour 1 : The Kills, The Libertines, The Prodigy

Retour sur le Big Live, dans le cadre du Big Festival de Biarritz, avec une première soirée plutôt très British avec le duo rock The Kills, les enfants terribles de The Libertines et le big beat de The Prodigy.

Biarritz ; connue pour ses plages, son lifestyle à la californienne et ses vagues domptées par les surfeurs venant des 4 coins du monde ; essaie de se faire un nom dans le monde des festivals. 2016 marque la 8ème édition du BIG Festival, l’appellation pourrait paraître prétentieuse pour un évènement ne drainant au final que 70 000 personnes, mais c’est surtout la configuration atypique de ce festival qui le rend big.

Imaginez un village avec les pieds dans l’eau, sur lequel vous pouvez vous initier au yoga, au surf, chiller tout simplement en scrutant l’océan  et danser au son de DJ sets gratuits; complété par une Big Boite pour finir au petit matin et surtout 2 soirées de live plus traditionnelles par rapport aux autres festivals. Cette richesse d’évènements divers, fortement liée à la configuration des lieux, a certainement été aussi la principale difficulté jusqu’à présent, empêchant le BIG d’avoir la renommée espérée et de se forger une identité claire.  Cette année voit l’arrivée de Christian Allex, qui sévit sur les programmations des Eurockéennes, This is not a Love Song et autres…, et on peut se réjouir d’un line-up artistique nettement plus homogène et cohérent par rapport aux précédentes éditions.

Trèves de blablabla, s’était comment cette 1ère soirée au Big Live 2016 ? Après une mise en bouche avec les basques espagnols de John Berkhout déployant un rock pop planant et lorgnant de temps à autres sur Tame Impala ; arriva sur scène Synapson. Superbe prestation de ces dandys chics, originaires de Biarritz, qui ont eu le mérite de faire danser la foule grossissante au son de leur électro mélodique, teintée de jazz et de groove.

Mais Sound of Brit, fidèle à sa ligne éditoriale, profitait des derniers rayons du soleil en attendant avec impatience la suite du programme. Et quel programme ?! Tout d’abord, The Kills, qui arriva sur scène sous la clameur d’une assistance de plus en plus chaude. Alison Mosshart m’expliquait un peu plus tôt, que chaque festival était différent et que sa prestation dépendait essentiellement de la communion avec le public. A la vue de ses déhanchés furieux et du jeu rageur de Jamie Hince, les britanniques ont réellement pris du plaisir à Biarritz. Même si selon leurs dires, le rock n’ roll ne signifie plus grand chose en 2016, le groupe a été fidèle à son image : lâcher un son brut, sans concessions avec un brin de provocation. Leur dernier bébé Ash &Ice a été défendu avec les morceaux Doing It To Death, Siberian Nights, Hard Habit To Break avec une partie rythmique plutôt musclée en live. Après 1 heure couvrant l’intégralité de leur discographie remplissant de bonheur leurs ultra-fans, revoilà notre duo de choc repartit sur la route moins de 24 heures après leur arrivée sur la côte basque. La vie de rock stars n’est pas de tout repos…

Annoncé par Jamie « Hotel » Hince en personne : next The Libertines. Trente petites minutes plus tard et nous voilà en compagnie des enfants terribles du rock anglais. The Libertines fait parti de ces groupes capables de fédérer et de déplacer les foules. A ce moment là, le stade bat son plein. Pete Doherty arborant une nouvelle coupe de cheveux sous son éternel chapeau et Carl Barat avec un peu d’embonpoint, débarquèrent avec des gobelets à l’effigie du célèbre soda pétillant CxxA. Mais on ne doute guère du contenu….La formule est connue mais tellement efficace : Gary Powell impressionnant derrière ses fûts accompagné du toujours aussi discret John Hassal à la basse ; Pete et Carl, les 2 showmens, déployèrent leurs talents durant les 1h10 de spectacle, pendant lequel tous leurs tubes vont défiler. Pete fredonnera même les premières notes d’une marseillaise remplie d’émotions en ce lendemain d’évènements tragiques. Merci l’ami pour l’hommage…

 

libertines

 

Il faudra attendre ensuite 23h35 pour voir le clou de la soirée avec The Prodigy. La disposition de la scène est alors impressionnante avec ses parasols géants et des projecteurs complémentaires. Très rapidement, les pionniers du big beat prirent possession des lieux et entrainèrent le public déchainé au son de leur techno hardcore UK. Des souvenirs de The Fat Of The Land au plus récent album The Day is Enemy, tout était prétexte pour danser, sauter, hurler. En conclusion de cette 1ère soirée du Big Live, l’effort consenti sur la programmation semble porter ses fruits aux vues du sourire et de l’enthousiasme des festivaliers. Mémorable soirée qui entrevoit de belles éditions à venir.

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