18 Oct Turin Brakes offre un joli voyage à la Maroquinerie
Le duo (quatuor sur scène) londonien a fait son retour dans la capitale francaise après plus de 13 ans d’absence pour présenter Lost Property sorti en début d’année.
C’est après une première partie assurée par un groupe de grunge italien que Turin Brakes fait son entrée dans une Maroquinerie clairsemée. Et c’est avec 3 nouveaux morceaux que la bande de Olly Knights démarre son set. 96 ouvre les hostilités alors que le single phare de leur dernier album retentit, il s’agit de Keep Me Around, morceau presque cliché mais néanmoins réussi et qui sonne plus naturel en live sans les violons. Le ton est donné, la soirée sera agréable et joyeuse, aérienne.
Le public n’est pas encore complètement réceptif mais les premiers sourires se lisent sur les visages. L’audience attend clairement les anciens titres mais reste attentive à ce que Turin Brakes a de nouveau à nous offrir. Il faut attendre Mind Over Money, chanson plus entrainante -et plus ancienne- pour que l’assistance se réveille enfin. La joie du groupe d’être présent ce soir est pourtant visible, le groupe est communicatif. Eddie Myer le bassiste qui accompagne le duo explique « être vraiment ravi d’être à Paris », et poursuit : « Demain c’est peut être le travail mais ce soir, avec Turin Brakes, c’est le week-end éternel ».
On y croit qu’à moitié au week end éternel mais soit… La voix d’Olly Knights réussi à nous transporter dans des univers tous différents. On passe de la plage à un salon avec cheminée un soir d’hiver avec la magnifique Future Boy. Alors qu’on pourrait presque tomber dans une certaine lassitude, ce folk là est plaisant. Turin Brakes se met le public dans sa poche petit à petit et le concert monte crescendo. Last Chance provoque chez certains quelques hochements de têtes grâce à son tempo plus rapide. Les échanges avec le public sont multiples. Le leader du groupe demande depuis quand il ne sont pas venus à Paris. Un fan rappelle que cela fait 13 ans depuis leur concert à la Cigale.
Et voilà qu’arrive Save You, le public se manifeste enfin et ça ne s’arrêtera plus jusqu’à la fin du set. Le light show est à la hauteur et varie parfaitement selon les ambiances. L’enchâinement Emergency 72 et Painkiller est un des beaux moments du live ! La basse est vraiment présente et on sent une vraie plus-value avec le live -même si les cœurs sont faux parfois–. Le live de Turin Brakes possède un vrai charme, une authenticité. Le public ayant peu répondu présent, l’atmosphère est particulièrement chaleureuse. L’audience est donc ravie et le groupe l’est tout autant visiblement. Le concert monte en intensité avec un Long Distance déchainé où l’on peut (enfin) voir Gale Paridjanian proposer un vrai solo.
Et là, surprise, morceau inconnu pour la majorité du public présent, Black Rabbit se révèle être un des meilleurs titres du set. Le morceau est long, aérien, céleste presque, 6 minutes pour s’envoler et atteindre un final impressionnant, un solo dément. La Maroquinerie tout entière voyage avec le groupe qui lui aussi semble complètement transporté. Turin Brakes joue depuis 1 heure et on ne se lasse pas. Le calme revient avant l’incontournable Underdog (Save Me). Le public jubile. Le groupe quitte la scène et reviendra pour non pas un rappel mais deux !
Turin Brakes a bien fait de revenir à Paris. C’était un beau concert auquel a assisté le public de la Maroquinerie dimanche soir. Olly Knights quitte la scène parisienne en nous promettant de revenir d’ici une dixaine d’années. On espère qu’ils seront là avant. Même si on repare en sachant que ce n’était pas le concert de l’année, on a passé un bon moment et c’est probablement ce que souhaite le groupe. Et même si Turin Brakes n’aura pas rendu notre week end éternel, notre retour au travail se sera fait dans l’apaisement le plus total.
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