The Kills nous envoute au BeBop festival

Quelque chose de viscéral, qui vous prend par les tripes, vous rendant spectateur de leur alchimie féline le tout soupoudré de la fumée de leurs cigarettes s’est déroulé samedi dernier lorsque The Kills se sont adonnés à leur récital.

Le festival Bebop s’est payé une tête d’affiche digne des plus grand festivals, alors que le festival fête sa 30ème année, un retour au source important pour les organisateurs. Sur les coups de 21h, nous nous plaçons dans un grand hall à attendre patiemment l’arrivée du duo anglo/américain sous le son de Puggy qu’on pourra alors pas mieux qualifier que de distrayant.

Alors qu’on les humanise dans leurs interviews, lorsque les deux protagonistes font leur entrée ils revêtent un look soigné à la perfection, entrant dans leur transhumance, incomprise du spectateur, les rendant alors sujet à l’admiration.

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Un riff retravaillé de Doing it to death se laisse disparaitre à l’instar du gros riff de No Wow que Jamie se fait un plaisir de nous faire résonner dans les oreilles. Alors que le public est à l’apogée du spectateur passif, on se découvre des groupes bien au courant que le groupe en train de se produire est mythique, poussant alors à se rejoindre au devant de la scène. URA Fever s’en suit et révèle bien ce qu’on est venu voir, les silhouettes se changent, se modulent au cours du set, laissant apparaitre leurs balafres et leurs mâchoires sérées, Allison a le mot ravageur et la fougue qui lui appartient tant complétant alors un Jamie faisant parler ses doigts sur sa guitare dans un dialogue mal élevé.

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Après quelques signes de douleur de la part d’Allison, il semblerait que le groupe n’ai pas de limite dans la douleur et continu le concert en nous assenant d’un Black Balloon à la hauteur de nos attentes, les voix sont dures et enragées, à l’image des guitares s’entremêlant dans un mélange des plus iconiques. Les jeux de lumières nous éclairent dans cette noirceur jouissive, laissant alors raisonner le mythique Doing it To Death, avec l’état de fatigue que semble avoir le duo, les paroles prennent tout leur sens, nous laissant apprécier leur énergie infaillible.

A la suite de leur single le groupe prendra alors 5minutes pour se poser à l’extérieur de la scène, Allison ayant des maux de têtes percutant et on avouera que ça tend à les humaniser de nouveau car après un début de set de la sorte, on a tendance à avoir du mal à les rendre humains. Bien que les minutes soient longues, les Kills reviennent sur scène avec un Jamie au abonné protecteur de son double. C’est sous les applaudissements que le live reprend de plus belle.

Leurs corps dansent et s’entre mêlent entre des morceaux sauvages comme Whirling Eye ou s’ouvrant sur des voix écorchées par les années sur Echo Home. Monkey 23 conclu le set sur une tension inégalable bercé par un riff percutant.

Un duo sans compromis, à l’apogée de leur rock, ils sont malsain et téméraire et n’ont certainement pas l’intention de vous faire le cadeau de cacher leurs tourments.

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