The Twilight Sad assure une ouverture efficace à l’AccorHotels Arena

Ils n’étaient pas l’attraction principale, et ont pourtant réussi à capter notre attention de bien agréable manière: à l’AccorHotels Arena, The Twilight Sad ont ouvert pour The Cure. Récit. 

Les tickets, délivrés depuis presque un an, affichent un horaire fixé à 20h. C’est pourtant avant cet heure fatidique et devant une salle logiquement peu remplie que la formation The Twilight Sad monte sur scène: à 19h45 pour être précis. Cette entrée sur scène précoce est conçue de façon à laisser place aux monstrueuses 2h45 de show prévues par The Cure après. Qu’importe, l’heure n’est pas à Robert Smith: le trio de la soirée, ici pour des besoins live sous forme d’un quintet, se présente à nous en impeccable rangée, alternant guitariste, batteur, chanteur, bassiste et clavier. 

La musique prend très vite vie sous nos oreilles: le groupe balance d’entrée de jeu un That Summer, at Home I Had Become the Invisible Boy ambiant très efficace, et James Graham, chanteur et leader, s’agite, se déplace dans tous les sens, réveille le fantôme d’un regretté Ian Curtis. Sa voix, elle, prend parfois d’étonnantes intonations rappelant un certain Morrissey, tout de même moins maniéré. La musique de la formation se dévoile alors comme un subtil post-punk aux accents énervés un peu garage, se permettant tout de même de superbes moments de contemplation avec quelques purs moments de grâce. 

the-twilight-sad-en-concert-a-laccorhotel-arena-paris-le-15-novembre-2016-15-copie

Le set se déroule ainsi de façon très plaisante. La setlist se montre légèrement éclectique, piochant dans les premiers albums du groupe, mais faisant tout de même la part belle au petit dernier, Nobody Want to Be Here and Nobody Wants to Leave, avec notamment les excellents Last January et It Was Never the Same. On note néanmoins que, là où en studio, The Twilight Sad captive avec un impressionnant son, cette performance live manque de puissance, la faute à une guitare ne s’entendant que trop peu et surtout sans doute à une salle bien trop grande pour la musique du groupe; gageons que dans un cadre plus intimiste, l’extase et la puissance seraient totales. 

Qu’importe, le set suit parfaitement son cours, le frontman prenant le temps de s’exprimer entre chaque morceau pour nous remercie d’être arrivés en avance et expliquer son plaisir d’être là. Un habile jeu d’éclairage sur Seven Years Of Letter permet à chaque membre d’être individualisé avec une couleur qui lui est propre pour finalement se fondre au moment du refrain. Le set se suit agréablement, malgré le manque de puissance évoqué. 

the-twilight-sad-en-concert-a-laccorhotel-arena-paris-le-15-novembre-2016-7-1-copie

La meilleure surprise vient finalement de la clôture du set, avec ce The Wrong Car à la mélodie superbe et éthérée qui vient happer les spectateurs. Le son semble enfin jouer en faveur de The Twilight Sad, et on est captivés par cette impeccable démonstration de post-punk, reprenant les codes des classiques pour mieux les pulvériser. Sur cet ultime titre convaincant, la formation s’éclipse en nous remerciant chaleureusement. Le groupe aura ainsi été pour certains une bonne découverte, pour d’autres une mineure déception, pour certains une révélation, qui sait; l’AccorHotels Arena s’est malgré tout sans doute révélée bien trop démesurée pour la formation britannique. Qu’importe: la suite de cette soirée est elle d’ores et déjà gravée à jamais dans le cœur de chaque membre du public. 

Setlist:

That Summer, at Home I Had Become the Invisible Boy

Last January

I Could Give YounAll That You Don’t Want

Seven Years of Letters

It Never Was the Same

There’s a Girl in the Corner

The Wrong Car

No Comments

Post A Comment