25 Jan Black Honey au Pop Up du Label, furieusement électrique et sexy
Lundi soir, Black Honey s’est offert son tout premier concert parisien, entre les murs étroits du Pop Up du Label. Une réussite totale !
Des mois que l’on attendait ça. Ayant déboulé dans nos oreilles il y a un peu plus de deux ans, les shoegazers de Brighton ont fini par débarquer à Paris dans le cadre d’une première véritable tournée française. Entre temps, on a eu le temps de percer l’énigme Black Honey. Ce mystérieux quatuor dont on ne savait pas grand-chose lorsque, fin 2014, il frappe nos oreilles avec un son ravageur, comme si Lana Del Rey sous héroïne avait décidé de signer une BO pour Tarantino avec de se caler en duo avec Lush. Mélangez tout cela, et vous obtenez Black Honey.
Lundi 23 janvier était forcément une date entourée au feutre rouge sur notre calendrier. Black Honey à Paris, enfin, dans le cadre intimiste d’une salle jouxtant la Gare de Lyon, Le Pop Up du Label. A 21h pétantes, les quatre complices avaient pris place sur la toute petite scène parisienne. Il ne fallait pas être petit – ou alors squatter le premier rang sinon – si vous vouliez vous délecter de la beauté enivrante d’Izzy Bee Phillips, frontgirl qui tiendra constamment le public dans la paume de sa main. Comme aimanté par ses mous et son regard de braise, happé par sa douceur apparente derrière laquelle se cache un diable rock’n’roll qui ne demande qu’à exulter comme par exemple sur Spinning Wheel.
Grisant et sexy
Mais on va trop vite. Comme le concert d’ailleurs. A 21h, c’est par Madonna que Black Honey entame son bien trop court set. Un démarrage idéal et électrique à souhait, chapeauté par une guitare solaire à l’image de sa chanteuse, avant d’embrayer sur la rafraîchissante Teenager, un ‘vieux’ titre du groupe qui l’avait même effacé de son Soundcloud, tout comme l’excellente Sleep Forever, qui sera interprété plus lentement pour un résultat tout aussi jubilatoire qu’à sa toute première écoute.
Devant un public de plus en plus impliqué et fasciné, Izzy et sa bande enchaînent à un rythme soutenu, passant d’une All My Pride incontournable avec son riff grisant, à la nerveuse Mothership où elle fait asseoir son public pour mieux lui exploser au visage dans un final électrique. Le ton est donné pour le grand finish, et un triptyque divin entamé par le single pop Hello Today (étonnamment moins efficace en live qu’en studio), suivi de la renversante Spinning Wheel et conclu par une parfaite Corinne qui a trouvé un écho parfait dans un format live.
Sexy, électrique, grisant, tour à tour grunge, doux et sauvage, Black Honey a magnifiquement bien incarné ces différents états d’esprit. Assurément destiné à ne plus rester confidentiel, le groupe anglais nous a promis de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Et on vous invite fortement à les croire…
Setlist :
Madonna
Teenager
Bloodlust
Sleep Forever
All My Pride
Somebody Better
Mothership
Hello Today
Spinning Wheel
Corinne
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