Palace fait rêver la Boule Noire

Bourrés d’influences tout en restant originaux, Palace a conquis la Boule Noire ce lundi soir. Un concert aérien et pleins de ruptures.

C’est le canadien David Simard qui ouvre la soirée avec un folk calme et ensoleillé. Seul à sa guitare, il joue 20 mins et enchaîne un répertoire folk classique mais bien composé. A suivre.

C’est au tour de la vraie première partie de faire son entrée: il s’agit d’ISLAND. Le quatuor londonien propose un set de qualité. Beaucoup de variations entre rock et pop le groupe varie très bien. La voix du leader est impressionnante d’assurance. La basse est impériale et rythme chaque morceau à la perfection. Une vraie découverte puisque chaque élément du groupe apporte une touche très personnelle et l’ensemble rend très bien. Un titre comme All You Needed Is Love rend bien compte du talent de composition du groupe et de la voix sublime du jeune chanteur.

Mais le public parisien n’est présent que pour un seul groupe ce soir: Palace. Alors que le groupe était déjà à l’affiche de la même salle en fin d’année dernière dans le cadre du festival des Inrocks, ils sont de retour ce soir pour un concert en tête d’affiche. L’occasion pour eux de présenter leur premier album So Long Forever.

Le live commence avec Have Faith. Le groupe est plutôt timide mais fait preuve d’une belle énergie sur scène. On les sent heureux d’être ici. Le quatuor enchaîne avec deux titres issus de leur EP Chase The Light. La guitare est tout en touché alors que le batteur tape fort sur ses fûts et que Leo Wyndham utilise sa voix avec aisance et beauté. Le concert s’enflamme avec Break The Silence, plus rock, doté d’une meilleure production, son riff de basse fait voyager toute la Boule Noire et le refrain est le premier temps fort de ce concert. Chaque instrument est maîtrisé ce qui aboutit à une belle base rythmique et des riffs de guitares aériens.

L’envol est donc définitivement pris. Et l’atterrissage n’interviendra que lorsqu’on sortira de la salle pour retrouver les vitrines de Pigalle. Veins enchaîne. Ballade sentimentale, pleine de tendresse, le solo de guitare nous rappelle ceux des Beatles au début des années 60. Aérien et puissant, Palace a réussi à trouver une alchimie parfaite. Le public se réveille lui enfin lorsqu’on entend les premières notes d’Holy Smoke. Le groupe nous interpelle et nous demande de chanter. Là aussi, les ruptures sont nombreuses dans ce morceau. La batterie mène d’ailleurs ces changements de mains de maîtres.

Palace continue son set avec la splendide It’s Over, les premiers rangs chantent et rêvent, les yeux fermés. La salle entière est transportée dans un univers qu’a su créer Palace en moins d’une heure de concert. La voix est tout en variation, parfois chantés puis parlés les It’s Over résonnent. Véritable pétite, ce morceau rend compte du talent de Palace. Bitter se charge de conclure le set principal avec rythme et enthousiasme. Alors que Palace entame sa tournée (c’était le 3e concert de la tournée), le groupe paraît déjà rodé et en forme! Ils nous ont promis d’être vite de retour dans la capitale. On l’espère, on y sera et on vous conseille de faire de même!

 

SETLIST:

1-Have Faith

2- Kiloran

3- Tomahawk

4- I Want What You Got

5- Head Above The Water

6- Break The Silence

7- Veins

8- Holy Smoke

9- So Long

10- I’ll Find Out

11- It’s Over

12- Bitter

Encore:

13- Blackheath

 

 

No Comments

Post A Comment