Milburn fait chavirer le Pop Up du Label

Devant un groupe de fan déchaîné, Milburn a livré un beau set. Le retour du groupe après 10 ans d’absence montre que leur rock n’a pas pris une ride.

Pas de première partie ce soir, Milburn doit monter sur scène à 21h. On s’installe donc tranquillement alors que la salle est quasi vide. L’ambiance est calme, rien d’original pour l’instant. Et puis alors que l’heure tourne et que Milburn se fait toujours attendre, la salle se remplit et les rangs se resserrent. Un groupe d’anglais d’une trentaine de membres boit des bières innocemment. Puis ils entament des chants à la gloire du groupe, de vrais fans donc! Il commence à faire chaud, les sourires sont là, tout s’annonce parfait.

Milburn apparaît sur scène vers 21h30 et entame avec Well Well Well. Les premiers pogos apparaissent, le sol tremble et une bonne partie du public s’écarte laissant la place au fameux groupe d’anglais. A peine le temps d’écouter le premier riff que les premières chutes s’enchainent. Pour certains éméchés, la course se termine dans les retours ou sur la scène puisqu’il n’y aucune barrière au Pop Up du Label. Les regards sont presque plus rivés sur la fosse que sur la scène. Des membres du staff du groupe viennent à la rescousse et tente de protéger la scène et le matériel en se mettant dos au public et en encaissant les coups. Une sorte de barrière humaine. Surréaliste!

Alors même si cette introduction parle plus d’ambiance que de musique c’est pour une raison bien simple, c’est que ce sera le souvenir qui nous restera du concert. Tout simplement parce que le groupe n’a jamais percé en France mais qu’il a une notoriété bien différente Outre-Manche.

Retour à la musique, le set délivré par Milburn est rondement mené, des titres comme Send In The Boys ou Showroom sont incroyablement efficaces. Nous rappelant Franz Ferdinand avec des riffs tranchants, Milburn fait clairement monter la température de la petite salle parisienne. L’ambiance toujours plus impressionnante pousse Joe Carnall à demander à ses fans de se calmer et de faire attention au matériel et à ses collègues. La sécurité du Pop Up est même obligé d’intervenir pour calmer les ardeurs.

Des drapeaux sont brandis et les paroles hurlées, une ferveur qu’on rencontre rarement voire jamais à Paris. Lucy Lovemenot permet de calmer le jeu et prouve les talents de composition du quatuor de Sheffield. Car oui, Milburn est un groupe de talent qui mérite clairement de jouer devant plus de 100 personnes. A la fois populaire et accessible, le rock de Milburn est de qualité. What Will You Do (When the Money Goes)? est la démonstration des différentes qualité du groupe. Jolie voix, basse précise et guitares jubilatoires. En réalité, on comprend pourquoi les anglais adorent ce groupe! Un joli best-of est distillé par le groupe pendant une heure. Mais Milburn est obligé d’écourter son set devant les difficultés de maintenir la foule calme. Ils quittent donc la scène en abandonnant 3 ou 4 titres de la setlist initiale.

Mais rien n’effacera le bonheur de ces anglais ni celui des quelques parisiens présents ce vendredi soir. Un de ces anglais nous confie à la sortie de la salle qu’il a fait le voyage avec 2 amis depuis York seulement pour le concert. Il nous affirme que c’était un des meilleurs concerts de sa vie pour ce qui est d’après lui, un des meilleurs groupes de l’Histoire. Voilà, tout est résumé, Milburn a convaincu à Paris et montré que même après dix ans, ils possédaient toujours une véritable renommée!

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