21 Mai Nuits Botanique : quand Sleaford Mod fascine et déstabilise Bruxelles
Une fois plus, en plein coeur de Bruxelles, les Nuits Bota nous proposaient une affiche de dingue, remplie d’artistes émergeants mais aussi de grosses pointures. Et pourtant, malgré un line-up plus qu’alléchant, notre choix s’est directement porté sur un des duos des plus étranges de la scène Britannique : Sleaford Mods.
Sleaford quoi ?? Ok ok, même si le succès du groupe n’est plus à prouver en Angleterre, Sleaford Mods reste encore très underground une fois la Manche traversée. Pour vous situer, Sleaford Mods c’est un duo composé d’Andrew Fearn et de Jason Williamson venu tout droit de la campagne Anglaise. Plantons le décor directement , avec Sleaford Mods, pas de batterie, pas de guitare, pas de mise en scène grandiose … Juste un ordinateur un micro et quelques bières. Deux mecs aussi, un plutôt style hip-hop et l’autre, une sorte de sosie de Liam Gallagher surexcité. On pourrait se demander ce que ces deux artistes font ensemble sur scène, mais très vite la sauce prend. Sleaford Mods, c’est un peu la rencontre du fast-food et de la grande cuisine : à première vue, ça n’a rien à faire ensemble, mais au fur et à mesure que les morceaux s’enchainent, ça fonctionne, ça prend aux tripes et sa donne envie de remuer la tête frénétiquement que les beats d’Andrew.
Niveau visuel, c’est assez déconcertant, quand on vous dit qu’il n’y pas de grosse mise en scène, on veut dire par là que le groupe se pose tranquillement à l’extrémité gauche de la scène, sans jamais occuper le reste de l’espace. Et pourtant, face à Sleaford Mods, il est impossible de décoller ses yeux de Jason, qui par ses gestes désarticulés, ses danses à contretemps et la manière de littéralement vivre sa musique nous rappellent par moment un certain Iggy Pop.
Si au début du concert, certaines personnes semblaient un peu hésitantes dans l’incompréhension du spectacle, l’ambiance est montée graduellement pour vite finir en apothéose sur des titres tels que Joly Fucker ou Moptop.
Pas d’artifice, du talent, du pur, du vrai … voilà ce que nous proposent les deux Anglais. Evidement, on en redemande encore et encore …
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