06 Juil Le warm-up bouillant de Kodaline à Omeara

Lundi soir, les irlandais de Kodaline ont fait leur grand retour sur scène par la petite porte et ont offert à leurs fans londoniens un show intimiste auquel SoundOfBrit a réussi à s’incruster !  

Cela faisait maintenant quelques temps que Kodaline ne s’était pas produit en live, hors du circuit des festivals. Depuis un peu plus d’un an maintenant le quartet dublinois était retourné en studio, s’attelant à l’écriture et à l’enregistrement de son troisième album. Le successeur de Coming Up For Air, dont le titre reste pour l’instant inconnu, est attendu courant octobre et pour l’instant seulement Brother a été dévoilé. Pour célébrer leur retour, le groupe a annoncé un concert très spécial dans l’une des plus petites salles de Londres (capacité 350 personnes) et c’est sans grand étonnement que seulement quelques minutes après la mise en vente des places l’événement affichait déjà complet.

A peine arrivé à la salle, on peut constater que les fans de Kodaline sont bel et bien au rendez-vous, certains ayant attendu depuis le matin pour prendre d’assaut le premier rang. Si la file est dense, l’atmosphère est néanmoins détendue : après avoir fait un détour par le bar on tombe sur le groupe sirotant une pinte au soleil. Toujours très accessibles, les garçons prennent le temps de discuter avec nous de Rock Werchter, où ils se sont produits le week-end dernier et du nouvel album « Il n’est pas tout à fait terminé… On a toujours eu l’habitude de travailler avec un seul producteur mais cette fois-ci nous étions plus entourés. Il est en cours de master en ce moment. » nous confie le bassiste Jay Boland. Puis vient l’heure pour eux de se préparer pour le show, on leur souhaite bonne chance et on s’engouffre à notre tour à l’intérieur.

Lorsque la première partie, Zack Said, monte sur scène, la salle est déjà comble et la chaleur presque étouffante. Accompagné seulement de sa guitare, le singer-songwriter chante, rappe, fait le job sans pour autant être mémorable. Même si l’impatience de voir les têtes d’affiche est palpable, la foule se prête au jeu et le musicien rend le micro sous des applaudissements enthousiastes.

C’est sur les coups de 21h que Steve Garrigan et ses acolytes prennent position et balancent les premières notes de Ready. Le même morceau ouvre le set des irlandais depuis maintenant quelques tournées et le public s’empresse de reprendre chaque parole. On est rapidement happé par un sentiment de familiarité, un peu comme si le quartet n’était jamais parti. C’est aussi ça l’un des gros points forts de Kodaline en live : on se sent comme à la maison.

La setlist proposée est un mélange équilibré de morceaux issus de leurs deux premiers opus : le groupe enchaîne avec Brand New Day et Love Like This avant d’entamer une inédite Head Held High. Emmené par une guitare acoustique entraînante, on retrouve un pop-folk de qualité qui nous laisse impatients quant à une future version studio. La chanson est directement suivie par leur nouveau single Brother dont les fans connaissent déjà tous les mots. Si lors de sa sortie il avait surpris par une production plus synth-pop et assez différente des albums précédents, le live sonne moins sophistiqué mais plus authentique. Dans tous les cas, l’émotion est bel et bien présente et ce moment se poursuit lorsque Vinny, Mark et Jay quittent la scène pour laisser Steve seul avec sa guitare sous les projecteurs le temps de The One.

Vient l’un des temps fort du concert avec l’excellent Ready To Change, l’une des nouvelles chansons que les musiciens joueront ce soir. Un peu plus rock que pop, on se surprend à entonner à l’unisson les refrains décidément très catchy. Et on n’a pas finit de donner de la voix quand arrive le désormais classique High Hopes, suivi, dans un autre registre, de Raging collaboration du groupe avec le producteur électro norvégien Kygo. Le morceau ne perd rien de son potentiel à faire danser et finit sur une ovation alors que le quartet sort, faisant se poursuivre les acclamations avant le rappel.

De retour sur scène, Steve Garrigan demande à la foule le silence pour la chanson suivante. Il lui faut bien quelques minutes pour parvenir à l’obtenir après l’agitation de la pause précédent l’encore, mais finalement, le public obtempère et se calme. Les premières notes de I Wouldn’t Be, dernière inédite de la soirée, résonnent alors. Le morceau s’annonce déjà être l’un des plus émouvant du nouvel album, les harmonies des voix sont puissantes et se marient au piano. Les paroles quant à elles semble indiquer un message vieux comme le monde mais qu’il est toujours bon de rappeler : ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort (« Face all the bullies at school who taught me how to keep my cool / I wouldn’t be who I am »). Après une brève transition par Perfect World, le groupe clos son set par le sublime et fédérateur All I Want où les voix du public s’élèvent dans un joli moment de communion.

Lorsque les lumières se rallument, on ne peut s’empêcher de sourire : Kodaline est bel et bien de retour et une chose est sûre, on sera là en novembre lorsque le groupe repassera dans l’hexagone !

SETLIST

Ready

Brand New Day

Love Like This 

Head Held High 

Brother 

The One 

One Day 

Ready To Change 

High Hopes 

Raging 

___________

I Wouldn’t Be 

Perfect World 

All I Want