Garorock, Jour 1: Nothing But Thieves, Foals, Beth Ditto, MØ, Diplo, Phoenix, Kungs

Avec plus de 130,000 festivaliers l’an dernier, Garorock se place comme le troisième meilleur grand festival de France juste derrière le Hellfest et les Vieilles Charrues! Et cet afflux de personnes n’est pas anodin. En effet, depuis plus de 20 ans, les plus grands artistes français et internationaux ont foulé la pelouse de la plaine de la Filhole. Pour cette 21° édition qui s’est déroulée du 30 Juin au 2 Juillet dernier, et ce dans la boue et la bonne humeur, plus de 60 artistes du monde entier étaient prévus. Débrief! 

 

On entâme donc ce premier jour de festival après quatre longues heures de route rallongées par les innombrables bouchons à l’approche de notre destination, Marmande! Quoiqu’il en soit, on passe les portes du festival à 19h précises – au moment même où une pluie diluvienne décide de nous accueillir même si on aurait préféré rencontrer le soleil -, on jette notre tente dans un emplacement qui nous semble stratégique pour être sûr de retrouver notre chemin quand on rentrera au camping un peu plus tard dans la nuit, et on part en direction de la scène du Trec pour ne pas louper le premier artiste british: Nothing But Thieves!

En effet, le groupe britannique qui avait officié en première partie de Muse l’an dernier à Bercy était de retour en France, à Marmande plus précisément pour lancer les hostilités. La pluie est battante et il fait froid. La boue est déjà bien présente (ce n’est que le début) mais le public est motivé et le groupe aussi. La magnifique voix de Conor Mason s’associe parfaitement aux riffs tranchants des deux guitaristes. Les classiques du premier album sont interprétés: Trip Switch ou la puissante Itch. Le set se cloture sur le nouveau single du quintet, Amsterdam. Un beau début en tout cas pour ce festival

Quelques minutes après le début du concert des lads de Nothing But Thieves, et à seulement quelques mètres de là, monte sur scène un autre poids lourd du rock: Beth Ditto! Quel plaisir de la retrouver sur scène, et cette fois-ci en festival. Etant un inconditionnel des Gossip, on a été ravis de voir qu’elle n’était pas juste là pour faire la promotion de son dernier opus – qui ne nous a pas réellement captivé – mais qu’elle souhait avant tout nous faire vivre un moment de pure bonheur! Avec sa spontanéité notable et sa joie de vivre communicative, Beth n’hésite pas à mouiller la chemise (ou plutôt les chevilles) en descendant pieds nus dans la boue pour aller à la rencontre de son public! Enchaînant les tubes, elle nous fait le plaisir de conclure sur un Standing In The Way of Control endiablé qui nous fait remonter 10 ans en arrière et nous fait presque oublier le froid et la pluie. Chapeau!

Déterminés à attaquer cette première soirée à 2000%, on retrouve sur la scène voisine la danoise  qui se fait attendre par une foule en délire. Alors qu’on a hâte de se déhancher à l’écoute de ses innombrables tubes pop, son arrivée sur scène nous déçoit quelque peu… La belle pop star semble offrir un joli playback… Bien loin d’impacter son set, l’ambiance est là, les gens tentent de se réchauffer en dansant dans tous les sens à l’image de la pétillante . On aura le plaisir de découvrir le radio-friendly Cold Water qu’elle interprète initialement avec le Biebs, ou encore un Lean On mémorable qui nous donne encore plus envie d’être devant Diplo d’ici quelques heures…! Après un Final Song chanté en choeur avec son public, elle quitta la scène avec un sourire explicite qui en dit long sur son ressenti concernant l’ambiance du festival!

Instant pop achevé, on retourne voir nos camarades anglais de Foals pour la énième fois (oui, on est des groupies…). Comme à son habitude, la bande de Yannis Philippakis livre un concert excellent! De retour après une très longue tournée débutée l’an dernier, le groupe a distillé une magnifique heure de set. Avec des inédits comme Night Swimmers ou Black Gold, sans oublier les classiques Spanish Sahara ou encore Inhaler, ils sont parvenus à convaincre les moins initiésPuissants et incroyablement juste, Foals a livré un (si ce n’est LE) des meilleurs concerts de cette 21è édition de Garorock. Seule micro-déception, une setlist réduite et plus douce en comparaison avec leurs derniers lives, comme lorsque nous avions été les acclamer dans le Pays Basque espagnol, au Bilbao BBK Live. Mais bon, on est certainement trop tatillons!  

Foals a à peine le temps de finir son set que les festivaliers se ruent en masse sur la scène voisine. Au premier abord, on avait déjà oublié qui allait monter sur scène, mais compte tenu de l’attroupement, on aurait pu croire que Muse allait de nouveau frôler les planches marmandaises! Mais qui donc pouvait attirer autant de monde? La réponse ne s’est pas fait attendre! Les frenchy de Phoenix ne tardent pas à pointer le bout de leur nez au beau milieu d’une scénographie simple mais grandement efficace! En effet, avec un miroir incliné où étaient projetées des images pop colorées, on avait l’impression que la foule se trouvait derrière le groupe à certains moments. Très attendus du public, les quatre frenchy délivrent au compte-gouttes les quelques pistes de leur récent bébé Ti Amo. Mais c’est leurs plus grands tubes – Lisztomania et 1901 pour ne citer qu’eux – qui feront le plus frémir la foule. Ils livrent le dernier concert rock avant de laisser place au DJ américain Diplo qui compte bien déchainer les foules!

En effet, parti à la conquête du monde la pop et de l’électro depuis un certain nombre d’années avec ses différents projets – le classique Diplo, en tant que leader des cultissimes Major Lazer ou plus récemment en association avec Skrillez sur le pseudo Jack U – le DJ dispose d’une discographie aussi folle que variée et il a su l’exploiter ! Survolté, il débarque derrière ses platines et balance immédiatement un enchaînement de bangers d’une puissance telle qu’on ressent les basses vibrer au fond de notre corps! En plein milieu de son set, il met la foule en délire en passant les fort reconnaissables premières notes de Shape of You avant de remasteriser le tout en un titre électro trap comme on aime. Mais les meilleurs moments sont certainement ceux qu’il nous offre lors de la montée en puissant de ses titres avant de lâcher des drops monumentaux, notamment sur Boy Oh Boy! En peu de temps, Diplo est parvenu à réchauffer l’atmosphère avec un mélange soigné des plus grands standards de la pop et de l’électro!

Rien d’étonnant donc qu’on finisse un peu déçu lorsque le talentueux Kungs prend la relève avec ses compositions très radio-friendly… Fatigués, et surtout frigorifiés, on décide d’en rester là et on se met en marche tant bien que mal en direction du camping, en marchant dans les pas des festivaliers pour limiter les risques de chute dans la bonne dizaine de centimètres de boue! On le comprendra bien vite, cette première nuit s’annonce agitée… On vous passe les apéritifs nocturnes (jusqu’à environ 5h du matin) qui nous maintiennent éveillés dans notre tente trempée, couvert de notre duvet bien trop léger! Ah, les joies des festivals!

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