02 Déc Interview : Otherkin
On a eu l’occasion de discuter avec Otherkin et son leader Luke Reilly. Leur premier album OK est sorti cette année et il est incroyable (review disponible ici). Ils seront en concert ce samedi soir à la Mécanique Ondulatoire.
Comment le groupe s’est-il formé ?
Luke: Le groupe s’est formé à Toronto en 2010. David, Conor et moi vivions là pour un été. Nous avons passé la plupart de nos journées à faire des boeufs et nous avons trouvé notre batteur, Rob, sur internet quand nous sommes revenus en 2013.
Vous avez publié récemment votre premier album, cela a pris beaucoup de temps. Beaucoup des morceaux présents sur l’album étaient déjà sur vos précédents EPs, pourquoi cela a-t-il été aussi long ?
Luke: On voulait sortir le meilleur album qu’on pouvait celui qui capturait au mieux notre son. Tu n’as qu’une chance pour sortir ton premier album et nous avons voulu attendre d’avoir une entité cohérente qui reflétait réellement qui nous sommes. D’autres belles choses arrivent pour ceux qui attendent.
OK est un de mes albums préférés cette année. Avec un unique album vous avez réussi à créer votre propre style, pouvez vous le décrire pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Luke: Du garage rock pied au plancher pour la génération qui rentre de l’école et qui regarde MTV2.
Quelles ont été vos inspirations pour les textes de cet album ?
Luke: Vraiment tout! Mes paroles ont tendance à être assez générales. Les angoisses modernes je suppose… C’est surtout ce qui se passe dans le monde. Nous avons une chanson avec un penchant plus politique et sociétaire mais nous écrivons aussi des chansons sur le fait d’être une jeune personne, sur les émotions et les expériences qui en découlent.
Qu’auriez-vous exercé comme profession si vous n’étiez pas dans la musique ?
Luke: David et moi sommes qualifiés en tant que médecins en Irlande donc je suppose qu’on aurait fait ça. Mais nous sommes heureux d’être passés à côté de ça car le style de vie que nous apporte le fait d’être dans un groupe de rock est probablement quelque chose qui nous convient mieux que d’être médecin.
Je vous ai vu aux Eurockéennes en 2016, votre concert était un des meilleurs moments de ce festival. Vous vous souvenez de ce show ? Qu’est ce qui a changé depuis ?
Luke: Il y a eu tellement de concerts depuis celui-ci… Eurockéennes est un des concerts que nous avons préférés. C’était incroyable. Nous n’avions jamais joué en France avant et c’était fou de jouer devant un tel public. Beck jouait sur la scène juste à côté et à la fin de son concert nous avons mis une sirène et la majorité de le foule est venu devant notre scène. C’était fou. Nous sommes vraiment excité de revenir et de jouer à nouveau en France. Je pense que nous sommes devenus meilleurs et notre jeu de scène a beaucoup évolué. Paris et Arles peuvent attendre de beaux concerts!
Vous êtes actuellement en tournée. Quels sont vos sentiments en jouant votre album partout en Europe ?
Luke: C’est classe! Jouer en live est ce qu’on préfère dans le fait d’être dans un groupe. Dans les 6 dernières semaines nous avons joué cet album dans des pays comme la Roumanie, la Serbie ou le Danemark. C’est notre première tournée européenne, on s’attendait à ne voir personne à nos concerts mais nous avons été vraiment surpris de voir des fans dans des pays où nous n’étions jamais allé. C’est vraiment cool!
Vous aimez aller dans la fosse avec votre public comme on peut le voir dans le clip de Come On, Hello. Vous avez besoin d’être proche physiquement de votre public ?
Luke: Carrément. On ne pense pas qu’il y ait besoin de barrière entre le public et le groupe. Si vous venez à un concert d’Otherkin, attendez vous à faire partie de la performance!
Otherkin n’est pas un nom banal. Vous pensez, qu’avec votre musique, vous pouvez devenir des êtres différents ou cela est valable en dehors de la musique ?
Luke: Nous avons choisi ce nom car on trouvait que ça sonnait bien. On n’était pas au courant du sens complet qu’il pouvait avoir. Mais, sur scène et dans notre musique, on donne chaque élément de nos personnalités, donc il n’est pas faux de penser que nos instincts primaires d’animaux ressortent.
Vous pouvez nous en dire plus sur vos influences ? Sur vos albums préférés de 2017 ? Que peut-on attendre pour Otherkin en 2018 ?
Luke: On a grandi en écoutant un peu de tout. Jeunes, on aimait bien des groupes comme Queens Of The Stone Age ou Blur, plutôt des groupes à guitares. Il y a eu beaucoup d’excellents albums cette année. Le nouveau Queens Of The Stone Age est cool, on a aussi écouté le nouveau Protomatyr et on s’attaque à celui de The Horrors en ce moment. Pour 2018, ce ne sera que Otherkin! On continue d’écrire des morceaux, on continue de tourner, et on continue de diffuser notre musique au maximum!
Retrouvez Otherkin en live ce soir à la Mécanique Ondulatoire pour un concert qui s’annonce dément!
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