18 Avr On a fait le plein de douceur avec Lucy Rose aux Halles
La jolie Lucy Rose jouait hier soir au sentier des Halles, un concert qui a failli être annulé à cause d’un souci de son mais réglé à la dernière minute, à notre grand soulagement. Cela fait en effet plutôt longtemps que l’on a pas vu la jeune anglaise dans la capitale. C’est un ami de la chanteuse qui ouvre la première partie. Leur groupe s’appelle AJIMAL, et lui et son compère semblent déjà avoir conquis une partie du public parisien hier soir (il a d’ailleurs passé plus de douze ans en France et parle plutôt bien le français !). On se croirait dans une salle de classe : tout le monde est assis par terre, en tailleur, et pas un bruit ne vient perturber leur set lent et harmonieux.
Lucy entre sur scène sur le coup des 21h, entamant son set avec le titre Is This Called Home, avant de demander aux ingénieurs de baisser la lumière car le premier rang semble ébloui, et de s’excuser pour sa guitare qui semble légèrement défaillante. Fidèle à elle-même, celle-ci saisit toutes les opportunités pour plaisanter et discuter avec son public. Comme elle ne semble pas avoir choisi de setlist au préalable, ses fans décident des titres, chacun y allant de sa préférée, espérant retenir son attention. Pas de chance pour certains, dont les demandes passeront à la trappe par manque de temps, ou juste parce que la belle ne les a pas jouées depuis si longtemps qu’elle ne se souvient plus comment faire.
Accompagnée de deux musiciens, Lucy nous joue ensuite un titre issu de son nouvel album, Something’s Changing. Il s’agit de Strangest of Ways. Le clip de la chanson est d’ailleurs disponible sur la chaine Youtube de la chanteuse depuis février dernier, une occasion de donner de la visibilité à une cause qui lui tient à coeur, la lutte contre l’encéphalo-myélite myalgique, soit le syndrome de fatigue chronique, dont semble souffrir la jeune femme qui l’accompagne dans la vidéo.
Le concert se poursuit sur Middle of The Bed et Scar. Quelqu’un lui demande de jouer Lines, mais après quelques tentatives infructueuses et quelques jurons qui semblent déplacés dans la bouche d’une fille aussi enfantine, Lucy baisse les bras, en ajoutant que les places à la sortie ne seront pas remboursées pour autant, ce qui fait rire tout le monde.
A défaut de pouvoir nous satisfaire avec ce tire, la chanteuse décide d’opter pour Bikes, avant de proposer une pause pipi, car elle s’inquiète de nous voir tous agglutinés au sol, sagement assis devant elle (« you seem constructed seated like that« ). Personne ne se lève, le show peut donc continuer.
Fran O’Hanlon, le chanteur de la première partie, la rejoint sur scène pour chanter les choeurs sur Moirai (« the most impressive song I’ve ever written »), les yeux rivés sur ses pieds. La belle se met ensuite au piano pour nous interpreter Second Chance et Nebraska, deux de mes favoris personnels.
Le live se termine sur Break A Man, dont les paroles sourire plus d’un, et Lovesong, un morceau écrit pour son mari, que l’on aperçoit de temps en temps derrière la scène, apportant et ramenant les guitares. Pour la première fois depuis le début de la tournée, la chanteuse décide de jouer Like An Arrow (« it could either be awesome or terrible« ) et semble réellement surprise et ravie que le public chante avec elle.
Le titre n’était pas prévu au départ, mais elle décide de le jouer quand même, pour faire plaisir à un fan qui apparemment lui sourit depuis le début, l’encourageant malgré les nombreux problèmes techniques (mineurs) qui perturbent légèrement le concert. Plus que le temps de nous jouer Shiver, et Lucy disparait, nous promettant des sachets de thé à la sortie, ainsi que de magnifiques affiches signées Jon Mackay. Tirés à seulement 120 exemplaires, les fans se sont bien entendu jetés dessus.
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