Gaz Coombes – World’s Strongest Man

 

Après 3 ans d’absence, le leader du groupe mythique Supergrass, revient enfin avec son troisième album solo : Worlds Strongest Man

Alors que son précédent album, Matador, nous a fait danser sur du pur rock électronique, Gas Coombes se réinvente avec ce nouvel album au style cristallin de l’indé alternatif . Ce nouveau virage musical révèle un nouvel aspect de la personnalité de Gaz Coombes, loin des traits presque innocents de Supergrass. Il se redécouvre en chanson sur sa place d’homme face au patriarcat et de la masculinité de la société.

Sortie début mai, Worlds Strongest Man et un peut-être un petit album de 11 titres, mais ce petit album se montre pleins caractères, enchaînant harmonieusement titres rythmiques à la ballade tout en dégageant une très grande originalité. Un retour sur le devant de la scène que seul un artiste accompli comme Gaz Coombes peut réussir.

Worlds Strongest Man commence de manière forte avec le titre qui porte le même nom, jonglant parfaitement entre une instru puissante et une voix épurée qui s’accorde avec la partie électronique, le tout nous rappelle que Gaz Coombes est un touche à tout, toujours prêt à nous éblouir.

Il continue avec force avec le titre Deep Pockets avec son ambiance un peu undergournd en plein live qui donne envie de taper du pied en rythme sur un texte à la limite de l’engagement féministe. C’est peut-être là que se trouve son talon d’Achille : vouloir chanter ouvertement de sa place d’homme dans la société, de père auprès de ses filles et de maris auprès de sa femme mais seulement d’effleurer le sujet avec des rythmes très entraînant qui prennent le dessus sur les textes, comme avec In Waves.

Dans son idée d’harmonie, voir presque une réelle envie esthétisme lorsque s’enchaîne parfaitement avec Walk the walk, qui est un mélange de funk et de rock indé à la limite de l’album live.

C’est à partir de ce moment que la douceur fait enfin son apparition avec l’une des premières ballades qui arrive à contrebalancer les trois premiers titres avec Shit( I’ve Done It Again) . Y flotte chez l’ex-Supergrass comme une envie de prouver que la crise de la quarantaine n’a eu pour effet chez lui qu’une réelle prise de conscience , qui se confirme dans le titre Slow Motion Life, qui nous laisse reprendre notre souffle.

Le véritable coup de cœur est bien Wounded Egos qui définit très bien ce nouvel album : coloré, percutant et recommencement. Gas Coombes s’applique vraiment sur la perception musical qui veut transmettre au nouvelle génération : qu’elle peut être aussi bien belle que profonde.  Wounded Egos rassemble toute l’instru d’une musique alternative avec son synthé et les résonances de basses. Cela nous rappel une BO d’un film de Sofia Coppola basé sur un été ensoleillé près de la mer.

L’album se clôture sur les notes de Weird Dreams , un titre pas réellement classable ce qui lui donne tout son effet. Le mélange brillant de gospel et de l’utilisation d’une Launchpad démontre bien que Gaz Coombes se nourrit un mélange de styles et d’influences différents  ce qui lui permet d’achever ce dernier titre aussi tendrement qu’un rêve, qu’on se retrouve presque à vouloir réclamer une suite.

Un album qui signe le grand retour de Gaz Coombes au sommet de son art, prêt à nous faire chanter la bande sons de notre été, mais aussi nous faire danser le 29 mai pendant son concert à La Maroquinerie.

TRACKLIST :

 Worlds Strongest Man

Deep Pockets

Walk the Walk

Shit (I’ve Done It Again)

Slow Motion Life

Wounded Egos

Oxygen Mask

In Waves

The Oaks

Vanishing Act

Weird dreams

 

Nos morceaux favoris :   Walk the walk, Wounded Egos, Weird dreams

 

LA NOTE : 7/10

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