Ed Sheeran

Ed Sheeran joue la simplicité au Stade de France et fait sensation

Pour le tout premier Stade de France de sa carrière, Ed Sheeran a fait salle comble en terrain conquis. Mais il a surtout impressionné par sa maîtrise, en solo sur scène.

 

Le pari était improbable mais Ed Sheeran n’a pas froid aux yeux. Lorsqu’en Angleterre, devant l’engouement suscité par le jeune artiste de 27 ans, son tourneur bookait quatre soirs d’affilée à Wembley, on était en train de se dire qu’on avait raté quelque chose. Personnellement, ma dernière expérience avec Ed Sheeran remonte à novembre 2014, et un show intimiste au Bataclan. A l’époque, le talentueux rouquin commençait à monter très vite. On lui avait déjà réservé deux soirs au Zénith quelques mois plus tard. Mais de là à imaginer que moins de quatre ans après ce concert, il s’offrirait pas moins de deux soirs au Stade de France, en solo… les mots nous manquent.

Et pourtant si. Là où les rockstars internationales et françaises, les plus grandes vedettes de la pop, ont pour habitude d’électriser les plus grandes foules, Ed Sheeran a rempli le contrat en solo. Seul devant 80 000 personnes, avec aucun musicien pour l’épauler. Fidèle à lui-même, comme à ses débuts. Tout paraît démesuré, avec ce petit bonhomme au sourire généreux au milieu de cette géante scène et faisant face à des milliers de visages tous braqués sur lui. Mais pas de grandiloquence pour Sheeran. L’homme fait dans la simplicité, lorsqu’il débarque à la cool sur le côté de la scène, chope au vol une guitare sèche et commence à chanter Castle On The Hill, l’un des tubes de son troisième et dernier album. Il est à l’aise, dans son élément. Il y a quelque chose d’évident chez lui, un désir de donner sans fioritures.

 

 

Alors qu’il fait étalage de son flow sur Eraser, joue une carte nostalgique avec The A Team, son premier tube, on se met à repenser aux Coldplay, Rolling Stones et autres Muse qui ont tant joué dans ce Stade de France, livrant des shows spectaculaires et inoubliables. Comment Ed Sheeran va-t-il pouvoir rivaliser avec ces machines taillées pour l’épreuve du stade ? La réponse va durer plus de 90 minutes.

Avec une maestria ahurissante, Ed Sheeran assure le spectacle, avec humour souvent. Et surtout, il refuse d’être le seul acteur. « Vous faites parti du show », lance-t-il. A la différence que le public n’est pas payé, lui, mais on comprend le côté humble de l’artiste qui se refuse d’être une star. Etre proche de son public dans un lieu qui met une réel distance entre les fans et les musiciens, c’est culotté.

 

 

Ed Sheeran va enchaîner à un rythme soutenu, jouant avec les rythmes, que ce soit avec les dansantes Galway Girl ou Nancy Mulligan, ou bien plus doux et romantiques avec l’incontournable Thinking Out Loud et Perfect. Il fait chanter en cœur son public sur I See Fire, dont les notes se confondent avec une reprise du classique Feeling Good. Et c’est encore plus fédérateur qu’il se pose au moment de lancer Sing, morceau qui restera comme son premier véritable hit commercial aux quatre coins du monde.

En rappel, réclamé par un public totalement subjugué, Ed Sheeran revient, maillot de la France sur le dos, pour Shape Of You, le tube de son dernier opus, avant de conclure You Need Me, I Don’t Need You. C’est vrai finalement, Ed Sheeran n’a eu besoin de personnes. Surtout pas de musiciens pour dénaturer ses créations, à peine de visuels léchés pour donner un peu de matière à son show. Il s’est suffit à lui-même, avec sa maîtrise, son sens du rythme et il l’a prouvé : oui, un artiste seul peut faire chavirer tout un stade.

 

NOS PHOTOS DU CONCERT D’ED SHEERAN AU STADE DE FRANCE

Setlist :

Castle on the Hill

Eraser

The A Team

Don’t / New Man

Dive

Bloodstream

Happier

All of the Stars / Lego House

Galway Girl

Feeling Good / I See Fire

Thinking Out Loud

One / Photograph

Perfect

Nancy Mulligan

Sing

——

Shape of You

You Need Me, I Don’t Need You

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