Interview : Rascalton

Les écossais nous ont invités dans leur local de répétition à Glasgow.

Il y a quelques semaines, votre correspondante suisse Soundofbrit était de passage à Glasgow le temps d’un cours d’été à l’université. C’était aussi l’occasion de découvrir la scène locale, remplie de groupes plus prometteurs les uns que les autres. Nous vous les présentions déjà il y a quelques mois: du côté rock indé sauvage, nous avons les sympathiques Rascalton. Comme ils n’avaient pas de concert de prévu lors de mon petit séjour dans leur ville, ils m’ont proposé de les retrouver dans leur local de répétition à la place.

Nous sommes alors mercredi soir, il pleut des cordes (bah oui, vive l’été écossais), et je marche d’un pas mal assuré dans cette partie de Glasgow qui m’est totalement inconnue. Je ne croise personne en chemin, du coup je dois faire confiance à Google Maps. Au fond d’une ruelle, j’aperçois enfin le bâtiment où le groupe est censé répéter. La porte est ouverte, j’entre, et l’ambiance est alors bien plus chaleureuse qu’à l’extérieur : une petite cuisine, un billard, et plusieurs salles où répètent les groupes. Je tente ma chance et entre dans l’une d’entre elles au hasard : c’est gagné. C’est Adam, le sympathique manager du groupe qui m’accueille : « Je savais que tu trouverais l’endroit sans problème ! Le groupe ne va pas tarder à arriver, mets-toi à l’aise ! ». Nous discutons un peu, puis les Rascalton arrivent, chargés de bières. Avec leurs Docs Martens, leur sens de l’humour et leur accent écossais épais mais fort sympathique, les quatre garçons mettent directement à l’aise et la glace est instantanément brisée.

Après notre petite interview, j’aurai le plaisir d’assister à un bout de leur répétition (avant de devoir courir pour avoir le dernier métro), et de prendre quelques photos au passage. Les quatre garçons cessent alors leurs blagues et font place au sérieux. C’était trèèès difficile pour votre correspondante soundofbrit de ne pas commencer à bouger ou à chanter – et donc de ne pas prendre de photos floues – tant les morceaux du groupe sont entraînants et prennent de la puissance en live. Nous vous conseillons de garder un œil sur les géniaux Rascalton, car vous risquez de les voir tourner en Europe très bientôt !

Parlez-moi un peu de votre vie ici à Glasgow ! Est-ce que votre objectif, c’est de faire de la musique à plein temps ?

Steven : Absolument, on essaie de faire de la musique à plein temps. Sinon, on a tous des petits boulots à côté.

Jack : Je pense que même lorsqu’on était enfants, c’était ce que nous voulions faire. Nous avons choisi de directement foncer dans cette voie au lieu de peut-être le faire « à côté », comme le font beaucoup de gens.

Mark : Deux d’entre nous font barmans, Greig travaille à Tesco, et je travaille dans un magasin de chaussures !

Jack : On travaille la moitié de la journée pour avoir de l’argent, et on dépense cet argent en un jour et demi ! (rires)

Rascalton en train de répéter à Glasgow, août 2018

Donc d’habitude, vous répétez ici ?

Mark : À la base oui ! Entre ici et une autre salle de répétition au centre-ville. Mais cet endroit est plus relax.

Jack : C’est parce qu’on peut fumer à l’intérieur ! Mais le service est bien aussi.

Basse : C’est la raison principale pour laquelle on vient ici ! (rires) D’habitude les répétitions se passent plutôt bien.

Jack : Ce n’est jamais trop sérieux.

Mark : Nous jouons tous les morceaux deux fois au moins, et puis parfois si Jack a une nouvelle idée de chanson on va travailler dessus pendant un moment. Mais d’habitude on répète tout le set pour être sûrs qu’il soit solide.

Jack : Parfois, entre les chansons, on se dit qu’on pourrait changer ceci ou cela. C’est ainsi qu’on avance.

Rascalton en train de répéter à Glasgow, août 2018

Comment est-ce que vous voyez votre scène locale ? Je veux dire, dans le genre de rock que vous jouez.

Jack : Il y a beaucoup de genres différents- pas tout le monde est aussi heavy que nous, mais-

Mark : Oui mais je pense de manière générale, c’est égal si c’est du punk ou non…

Steven : …Nous avons un son en quelque sorte un peu similaire à d’autres groupes de Glasgow, mais je crois que c’est parce que tous les groupes se connaissent et s’inspirent les uns des autres.

Je voulais aussi parler de vos nouvelles chansons, dont Police, et de votre EP.

Steven : Oui, on a sorti Police avant l’EP, mais Police est à l’intérieur. Et la première était Told You So.

Jack : Les chansons sur l’EP existaient depuis un moment déjà. Certaines remontent à nos débuts, elles ont juste un peu changé entre-temps. Mais je ne sais pas vraiment comment c’est arrivé, nous avons juste pensé que c’était les quatre chansons qu’il fallait mettre sur l’EP.

Au fait, à propos de l’une de vos anciennes chansons, Lust (ndlr : « for the teacher », chanson dans laquelle Jack clame son amour et son désir pour sa prof), je voulais savoir si c’était une histoire vraie ?

Jack : Ouais ! (rires)

Steven : On l’a cherchée sur Facebook mais on ne l’a pas trouvée ! On a vraiment essayé de la retrouver pour lui envoyer la chanson, mais on n’a pas réussi !

Jack : On espère qu’elle va l’entendre un jour, et peut-être…

Steven : T’épouser. (rires)

Jack : J’espère juste qu’elle est au courant de la chanson. Je pense qu’elle saura que cette chanson parle d’elle.

Enfin, que pouvons-nous espérer de Rascalton dans le futur ?

Steven : On va juste continuer à foutre le bordel ! Continuer à jouer de bonnes chansons, et faire en sorte que le plus de personnes possibles les entende.

Jack : Nous allons continuer à donner des concerts.

Adam : On va tourner jusqu’à-ce que Rough Trade nous signe !

Steven : Ça devrait être pour bientôt. (rires)

Mark : On joue dans leur magasin dans deux semaines, donc on va leur demander !

Adam : Donc, le mois prochain si tout va bien Rough Trade va nous signer et on tournera autour du monde. (rires) Mais tu peux t’attendre à plein de nouveaux morceaux et beaucoup de concerts ! Barman, c’est le job numéro 2. Tourner, c’est le job numéro 1 !

https://www.facebook.com/Rascalton/

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