La découverte du dimanche : Gerry Cinnamon

Et si Bob Dylan avait vu le jour dans un lotissement de Glasgow? Et bien s’il était né en 1985 et avait grandi pétri de références telles que Simon & Garfunkel ou Oasis il serait probablement devenu Gerry Crosbie alias Gerry Cinnamon, la nouvelle coqueluche de la scène rock indé britannique (certes si Bob Dylan n’avait pas été Bob Dylan à l’origine, le continuum espace-temps aurait été tout autre, j’en conviens).

Son premier album solo est paru le 28 septembre dernier et on peut aisément le qualifier de petite pépite pour tout amateur de rock-folk mélodique et mélancolique. Convoquant aussi bien Leonard Cohen que Noel Gallagher, ces neuf compositions apportent une certaine fraîcheur dans le paysage musical actuel : guitare acoustique, dialecte écossais local et charme indéniable sont au rendez-vous… Sur Erratic Cinematic, numéro un sur iTunes le jour de sa sortie, la plume est aussi affûtée que l’accent acéré.

 

Avant de se lancer dans une carrière en solitaire, « la sensation de Castlemilk » (son quartier natal) comme le nomme la presse locale, s’est essayé avec son premier groupe The Cinnamons qui a sorti un EP en 2010. Néanmoins, c’est grâce à une soirée « open mic » que Gerry Cinnamon se fait connaître auprès d’un certain public lui permettant d’enchaîner avec une tournée de salles intimistes, à guichets fermés.

Depuis, il a joué à deux reprises à  T in the Park, le célèbre festival écossais, et son passage au Barrowlands de Glasgow a affiché complet en l’espace de cinq minutes. Tout ça sans être signé par un label, un exploit dans l’industrie actuelle.

Si sa popularité grandissante demeure néanmoins relative passé son pays natal, elle ne devrait pas manquer d’accroître lors de la prochaine tournée des Courteeners en Grande-Bretagne cet hiver pour laquelle Mr. Cinnamon assurera la première partie comme Blossoms, Cabbage ou Peace avant lui.

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