Richard Ashcroft – Natural Rebel

2018 avait-elle besoin d’un nouvel album de Richard Ashcroft? 

Il nous avait laissés il y a deux ans après un These People très abouti et puis il faut bien avouer qu’il était passé sous silence radio depuis lors. Discret comme à son habitude (et on ne peut aucunement lui reprocher), l’annonce ce son nouvel opus Natural Rebel il y a quelques mois avait d’autant plus réjoui car elle était inopinée. On l’avait toutefois aperçu rejoindre son comparse de longue date, le saint-patron du rock anglais Liam Gallagher  pour une poignée de dates nord-américaines en mai dernier (l’affiche avait sacrément de la gueule quand même). Ainsi, après plusieurs vies musicales et à presque cinquante ans, Richard Ashcroft revient cet automne avec dix compositions qu’il qualifie de ses « plus robustes à ce jour » qui témoignent d’une « certain maturité ». Verdict.

Le premier constat qui s’impose à l’écoute des singles distillés ça et là avant la sortie officielle de l’album (Surprised by the Joy, Born to Be Strangers, That’s When I Feel It) c’est bien évidemment cette voix inimitable qui donne des frissons mêmes aux lads les plus hargneux outre- Manche. Intacte et toujours aussi fabuleuse, elle pilote chaque morceau tantôt avec fougue tantôt avec délicatesse. Et si la production passe de Chris Potter (le collaborateur de toujours) à Jon Kelly et Emre Ramazanoglu, l’atmosphère émanant de ce Natural Rebel s’inscrit aisément dans la continuité de la discographie dudit rebelle.

Oscillant entre hymnes imparables et fédérateurs (Surprised by the Joy adoubée par LG himself, Born to Be Strangers, A Man in Motion) dont se dégage une certaine force tranquille, assurée et mesurée tout à la fois et ballades dont seul Mr. Ashcroft garde jalousement le secret depuis les pépites magiques de The Verve (Birds Fly, Streets of Amsterdam, That’s When I Feel It que n’aurait pas renié ses cadets de Blossoms, That’s How Strong). Tout en classe et élégance, Natural Rebel offre en quelque sorte un éventail de domaines dans lesquels l’icône excelle. Sans oublier la conclusion sur Money Money, aussi piquante que revigorante.

Oui, 2018 avait sans nul doute besoin d’un nouvel album de Richard Ashcroft.

 

TRACKLISTING:

All My Dreams

Birds Fly

Surprised by the Joy

That’s How Strong

Born to Be Strangers

That’s When I Feel It

We All Bleed

A Man in Motion

Streets of Amsterdam

Money Money

Nos titres préférés: Streets of Amsterdam, That’s When I Feel It, Birds Fly, Born to Be Strangers

LA NOTE: 8,5/10

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