01 Déc La grand messe Paul McCartney à la Défense Arena
Pour son grand retour dans la capitale, Paul McCartney a offert un spectacle unique, comprenant une setlist aussi audacieuse que bourrée de nostalgie, un grand moment !
Naturellement, ce sont des milliers de personnes qui se précipitent au sein de l’U Arena – ou plutôt la Défense Arena, semblerait-il – pour ranimer, pendant une poignée d’heures, une âme d’antan. Si la salle est pleine à craquer près d’une heure avant les festivités, c’est par-ce qu’un événement de cette envergure se fait (et se fera) de plus en plus rare. Un concert de Paul McCartney, soit 1/4 des Beatles, ça ne se vit pas tous les jours. Et dès 20h00, les 40,000 spectateurs s’enflamment devant deux grands écrans qui commencent à s’animer, en synchro avec une musique dont le volume a significativement été augmenté… Ce n’est qu’une question de secondes.
La légende disait vraie. Paul McCartney a beau approcher les 77 ans, lui comme sa musique n’ont pas pris une ride. L’homme affiche son mythique sourire devant sa foule admirative. Son regard cocker s’illumine. Il est fin prêt à plonger dans des décennies de discographie. Des morceaux, inaltérables, qui ont forgé tant et tant de passions, de carrières, de couples, de familles (oui, on y va pas avec le dos de la cuillère). Sincèrement, on a encore du mal à y croire : 3h00 de concert, est-ce encore possible ? Cela fait longtemps que les Stones ont lâché l’affaire. Dans un jargon pas si différent, les Guns ont récemment fait leur preuve en caressant cette sainte trinité. McCartney, lui, détient pour de bon la recette du concert long, sans jamais paraître… long. Grâce, il faut bien l’avouer, à l’efficacité d’une nombre incalculable de morceaux abrupts, en studio comme en live. À l’image de « All My Loving », « Love Me Do », « Ob-La-Di, Ob-La-Da » ou encore « From Me To You », qui demeurent dans la setlist comme des moments certes suspendus dans le temps, mais dans un laps de temps court, justement. Des british hits comme on ne fait plus. Tout s’enchaîne, magistralement, tenant un rythme effréné. Et ce depuis les débuts assurés par « A Hard Day’s Night », qui permettent au groupe de Macca de tâter le terrain, de palper le son et l’acoustique du lieu.
De l’âge d’or de Wings (« C Mon », « Live and Let Die », « Let ‘Em In », « Band on the Run ») aux quelques nouveautés issues du dernier opus Egypt Station (« Who Cares », « Come On To Me ») – on pardonne même l’horrible « Fuh You », qui se fait sa petite places entre les hymnes – tout est là pour contenter les fans dont les générations se confondent. Les plus belles ballades des Beatles ; « Blackbird », « Let It Be » et « Hey Jude », apporteront au concert une grâce inoubliable. La voix tantôt tremblotante de McCartney ne dérange pas. C’est dire, il est bien accompagné – des musiciens aux jeux vertigineux ; le guitariste Rusty Anderson et le batteur Abraham Laboriel Junior – que la moindre bafouille s’évapore das le groove persistant. Passé les hommages à ses frères d’armes John Lennon et George Harrison, McCartney entame un rappel exclusivement composé de titres des Beatles. On est, une bonne fois pour tout, propulsé dans une époque charnière, à l’anglaise. « Helter Skelter », « Carry That Weight » et enfin l’incontournable « The End » résonneront encore à la sortie de l’Arena.
Aujourd’hui, c’est certain, la nouvelle scène a fait ses preuves. Mais il y a de ces légendes, intemporelles, qui représentent encore l’équilibre, l’énergie et l’âme du rock ‘n roll.
SETLIST // Paul McCartney @ Paris – La Défense Arena
- A Hard Day’s Night
- Junior’s Farm
- All My Loving
- Letting Go
- Who Cares
- Got To Get You Into My Life
- Come On To Me
- Let Me Roll It + Foxy Lady » Jam
- I’ve Got a Feeling
- Let ‘Em In
- My Valentine
- Nineteen Hundred and Eighty-Five
- Maybe I’m Amazed
- I’ve Just Seen A Face
- In Spite Of All the Danger
- From Me To You
- Michelle
- Love Me Do
- Blackbird
- Here Today
- Queenie Eye
- Lady Madonna
- Eleanor Rigby
- Fuh You
- Being for the Benefit of Mr. Kite!
- Something
- Ob-La-Di, Ob-La-Da
- Band on the Run
- Back in the U.S.S.R.
- Let It Be
- Live and Let Die
- Hey Jude
Rappel :
- Birthday
- Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (Reprise)
- Helter Skelter
- Golden Slumbers/Carry That Weight/The End
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