25 Fév Un dimanche soir parfait avec Jungle à l’Olympia
Jungle jouait ce dimanche son plus grand concert français à l’Olympia. Comme à son habitude, le duo londonien a livré une superbe performance.
Cela fait un moment que Jungle régale par ses productions dansantes, ses sublimes clips et ses lives fédérateurs. Pour la sortie de For Ever, leur excellent deuxième album, Jungle était de retour en France pour une série de 3 concerts. Nous étions à l’Olympia et nous avons tout simplement adoré. On vous dit pourquoi.
C’est après un dimanche ensoleillé que l’on rejoint la mythique salle parisienne. Salle qui affiche complet depuis bien longtemps pour l’un des groupes les plus en vu en ce moment. Jungle partage l’affiche avec Club Kuru, groupe de rock psyché londonien. Et dès 20h, la fosse est remplie à bloc, on a rarement vu l’Olympia accueillir autant de monde. Ainsi, c’est l’occasion pour le quintet psyché de faire ses preuves.
Avec 30 petites minutes de show, Club Kuru parvient à donner un aperçu de son univers. D’une cohérence parfaite avec la tête d’affiche du soir, le groupe navigue habilement entre rock psyché à la Tame Impala et alternatif plus accessible à la… Jungle. On a par ailleurs en mémoire la collaboration en Flo Morissey et Matthew E. White lors de l’écoute de cette première partie. Moins dansant et percutant que Jungle, Club Kuru aura du mal à capter l’attention de l’ensemble de la salle. En revanche, la nôtre a été retenu. De par des morceaux aboutis, une batterie percutante et des solos très pertinents, Club Kuru laisse une belle impression On verra ce qui attend le groupe pour la suite, mais nous on leur souhaite le meilleur.
Un Olympia en forme de consécration pour Jungle
20 mins d’entracte sont annoncées pour l’entracte. La fosse se densifie encore, ce qui fait monter un thermomètre déjà élevé. Evidemment les 20 mins en dureront finalement 40. Peu importe, les lumières s’éteignent et l’Olympia, déjà, s’embrase. Tom McFarland et Josh Lloyd-Watson, membres fondateurs et producteurs de génie du groupe montent sur scène.
Les deux hommes sont amis depuis l’âge de neuf ans, et cela se ressent sur scène. En commençant avec Smile, morceau d’ouverture du second opus, Jungle se met 3000 parisiens dans la poche. Les gradins sont déjà debout, les premiers déhanchés bien visibles dans la fosse. Rudi Salmon, chanteuse qui accompagne le groupe nous offre aussi nos premiers frissons.
Car, oui Jungle est un duo en studio mais sont 7 excellents musiciens et voix sur scène. Et c’est cette formation, qui forme réellement le collectif Jungle, celui dont le live est si profond. Sur la plupart des morceaux, 5 voix se chevauchent ce qui donne cette profondeur au show. La funky Heavy California enchaîne et on y retrouve le Jungle qu’on connaît, une basse omniprésente, profonde, les voix de tête de Tom et Josh et un refrain endiablé.
Le groupe ne va clairement pas baissé de rythme, et c’est sous un tonnerre d’applaudissement que chaque titre s’achève. Jungle opte pour une belle setlist qui alterne entre morceaux des 2 albums. Certaines pépites nous transportent d’ailleurs très loin. On pense à Pray, morceau de clôture de For Ever dont la puissance nous laisse de marbre. L’orchestration générale du morceau est impressionnante. Une basse sur puissante, des cordes planantes, et un refrain incroyable. Le genre de morceau phénoménal dont sont capables Tom et Josh.
Julia, single du premier album est aussi un des moments forts. Les nouveaux morceaux trouvent parfaitement leur place. Happy Man et House in L.A ravissent l’audience. La superbe interprétation de Lemonade Lake avec Tom laissé souvent seul au chant nous donnera la chair de poule.
Sans jamais en faire trop, Jungle garde une esthétique imparable, une communication agréable. Le groupe s’approche régulièrement du public et le remercie sincèrement plusieurs fois. On verra l’émotion de Tom McFarland au moment de terminer le set principal avec Drops.
Comme l’ensemble du public présent ce dimanche, on sent une vraie énergie dans ce concert. Drops n’en sera qu’un meilleur exemple. L’outro du morceau, démentielle, fera trembler le plancher de l’Olympia. Le groupe est réellement impliqué dans son concert, on lit souvent beaucoup de concentration sur le visage de Rudi Salmon, alors qu’on verra clairement de l’adrénaline et de beaux sourires sur les visages des deux leaders.
Après quelques minutes, le groupe revient sous une nouvelle ovation. Et le rappel montrera finalement le réel succès de Jungle. Busy Earnin’ et Time les deux tubes du duo seront interprétés dans l’euphorie générale. Une très belle récompense pour un groupe original, qui a su créer son propre genre. D’ailleurs Jungle sera déjà de retour cet été à Rock en Seine et au Sziget. Et on est déjà impatients de les retrouver.
SETLIST :
Smile
Heavy, California
The Heat
Julia
Happy Man
Beat 54 (All Good Now)
Cherry
Pray
Lucky I Got What I Want
Platoon
Crumbler
Lemonade Lake
Casio
House In L.A
Drops
Encore
Busy Earnin’
Time
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