Lucy Rose, bulle de douceur au Café de la Danse

Du 8 au 13 mai se déroulait à Paris la 9ème édition du festival Clap Your Hands. Pour l’occasion, le Café de la Danse conviait de nombreux artistes de talents, notamment Jay-Jay Johanson, mais aussi Kriill, Cosmo Sheldrake, Samantha Crain … et Lucy Rose ! L’occasion pour nous de passer la semaine en bien bonne compagnie.

Alors que nous nous remettons à peine du concert gargantuesque de Mumford and Sons, nous nous retrouvons ce jeudi soir au Café de la danse dans une toute autre configuration : sièges sur toute la longueur de la salle, un espace suffisant pour s’allonger entièrement entre la scène et les premiers rangs, une interdiction de s’approcher ou de faire du bruit avec son appareil photo, pas de doute, ce soir la soirée sera calme.

Puisque la salle est bien moins bondée et agitée que la veille pour Jay-Jay Johanson, nous arrivons sur place peu de temps avant le concert et trouvons à coin pour profiter d’une scène inédite pour la jolie chanteuse : un grand piano, plusieurs musiciens… Ce soir promet d’être unique.

Nous retrouvons des morceaux familiers et réconfortants, comme 2nd chance et Nebraska, mais ne nous y méprenons pas, la jeune femme est principalement là pour nous présenter son nouvel album, qu’elle décrit comme étant le plus triste qu’elle ait composé jusqu’à présent (et qu’elle espère ne jamais en refaire un semblable.)

Intitulé No Words Left, cet opus est sorti le 22 mars dernier et nous découvrons la majorité de la tracklist au café de la danse, dans une ambiance si calme que la chanteuse s’en étonne : It feels really professional, nous confie-t-elle, avant d’ajouter plus tard how many of you are new ?

Alors que plusieurs mains se lèvent, elle soupire Quite a few, shit. Bien qu’il ne s’agisse pas de son premier passage dans la capitale, Lucy trouve Paris toujours aussi intimidant, qualifiant ses habitants de presque trop cool pour elle. Une opinion qui n’est pas partagée par la rédaction. Thanks for giving me a chance, nous dit-elle, émue.

Celle-ci ne semble pas réaliser qu’à tout juste 29 ans, elle s’est déjà taillée une part de taille dans la nouvelle scène britannique.

Lucy Rose nous présente des versions acoustiques, presque a capella de Treat Me Like A Woman, Nobody Comes Round Here, What Does It Take, Conversation, Save Me From Your Kindness, Pt 2, Solo(w), The Confines Of This World… Difficile de rester éveillé en ce milieu de semaine, alors que les titres phrases de la chanteuse semblent presque absents de la setlist.

En effet, lors de son dernier passage à Paris, nous avions passé un fort agréable moment, car le public avait choisi la setlist.

Ce soir, le public est tellement silencieux et raide que la jeune femme s’en inquiète. This is remarkably quiet, dit-elle, ce qui aura au moins le mérite de la rendre moins anxieuse sur scène.

Après nous avoir présenté les membres du groupe, Lucy nous livre une version sobre et épurée du magnifique Shiver, avant d’inviter Samantha Crain sur scène pour l’un des derniers titres.

Avant de quitter la salle, la chanteuse nous explique qu’à presque 30 ans, celle-ci a déjà accumulé plus de 12 ans de tournée, et que lors de son périple, les choses ne se sont pas toujours passées comme prévu.

Par conséquent, elle prend le temps de remercier l’équipe du café de la danse pour sa gentillesse et son énergie, allant même jusqu’à installer un piano à queue au centre de la pièce alors que la mise en place des instruments était censée être terminée. Après un dernier salut, la belle équipe disparait en loge. Après le show donné par Jay-Jay Johanson la veille, ce concert nous aura malheureusement laissé sur notre faim. Peut-être que Lucy Rose devrait emmener sa guitare électrique avec elle sur sa prochaine tournée, car cette soirée semblait presque trop silencieuse pour un concert.

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