01 Juin TINALS 2019, Jour 2: Et la magie James Blake opéra
La bulle temporelle de James Blake, la programmation alléchante de la scène Mosquito, on est reparti pour une nouvelle journée à TINALS !
Ce jour 2 au This is not a Love Song festival est placé sous le signe des découvertes. A l’exception de la tête d’affiche James Blake, seul représentant UK, placée en fin de soirée, les autres noms du programme sont familiers sans évoquer plus. On est donc parti, les oreilles attentives, se balader entre les scènes, sous un soleil toujours aussi éclatant.
Premier arrêt de cet après-midi, le rock de Lou Doillon. La franco-britannique a sorti un album récemment, Soliloquy, largement représenté dans la setlist de ce soir. Une bonne entame sur la scène Flamingo, sous les applaudissements nourris du public.
La scène Mosquito, point de ralliement de la pop-rock de la journée
La programmation de la scène Mosquito est particulièrement réussie aujourd’hui. Se succèderont, Big Thief, Methyl Ethel, Boy Pablo et Delgres pour une belle soirée entre pop, blues et folk indé. Mention spéciale à Methyl Ethel, dont le troisième album Triage sorti en début d’année confirme que les australiens ont un talent particulier pour le psychédélisme pop-rock. Le duo Scream Wole – Ubu a permis une fin de concert en beauté, à danser sur le rythme groovy de la basse
On a aussi pris le temps de faire un crochet par les coréens de DTSQ dans la grande salle et d’aller ensuite écouter Courtney Barnett, autre représentante du folk indé australien. Il y régnait comme un avant goût des vacances d’été, à écouter la chanteuse interprété les titres de ces deux albums.
James Blake dans un autre espace-temps
La fin de soirée était donc dédiée à James Blake. L’anglais a sorti Assume Form, un petit bijou de composition et d’émotions, en début d’année. Forcément l’épreuve du live reste une étape importante. Monté sur scène avec deux musiciens, un guitariste aussi au clavier et au violoncelle et un batteur, le chanteur retransmet avec une précision chirurgicale les versions studios de ces chansons. Les trois musiciens sont alignés sur leurs plateformes, entourés d’instruments, créant ainsi une barrière avec le public parfois difficile à surmonter. Il faut aussi dire que le compositeur n’est pas très communiquant et extraverti.
Toutefois, après quelques titres tirés en grande majorité de son dernier album, la magie opère. Le public présent est emporté dans l’univers planant et épuré de James Blake. La voix légère, gracieuse et pleine d’émotions de l’anglais enveloppe la scène pour créer un moment hors du temps. Les duos d’Assume Form sont interprétés avec des parties enregistrées, mais cela n’empêche pas de voyager avec le compositeur. Le charme durera toute sa prestation, avec en point d’orgue, Retrograde, single certes très connu mais si touchant.
Difficile de se remettre dans le bain du rock agité après une telle prestation. Aussi délicat que le passage de l’ambiance survoltée de Boy Pablo à James Blake, le retour à la réalité est presque douloureux. Après un rapide tour des scènes, on choisit donc de rentrer, pour mieux profiter du troisième et dernier jour qui s’annonce explosif !
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