Interview – Two Door Cinema Club

À l’occasion de la sortie de leur 4e album, Sound of Britain a eu l’honneur de rencontrer la formation phare de l’électropop. Nous leur avons posé quelques questions au sujet de leur dernier opus et de leur quotidien, voici leurs réponses.

Quelle impression cela vous fait-il d’être de retour à Paris ?

Alex : C’est toujours bien d’être de retour à Paris. C’est ici que tout a commencé, avec Kitsuné, quand on avait 19 ans. On y a passé beaucoup de temps pendant les 4 ou 5 premières années du groupe. Ça fait beaucoup de souvenirs.

Qui a eu l’idée de faire la vidéo de promotion avec le téléphone ? Et pourquoi à Paris ?

Kevin : Il y avait une myriade de possibilités de promotion, basées sur la pochette de l’album. Par exemple il y a un téléphone dessus. On voulait faire quelque chose de différent pour prévenir les gens qu’on sortait un nouvel album. Et aussi on a toujours essayé de ne pas être « anglophonocentrique » et comme le premier endroit où on est venus était Paris – tu vois, plein de groupes viennent d’Irlande ou d’Angleterre et y restent, ce n’a pas été le cas pour nous – ça faisait partie du plan de faire quelque chose là-bas. Beaucoup de gens en France et à Paris nous suivent depuis longtemps, c’est un endroit important pour nous en tant que groupe.

C’est la première fois que vous apparaissez sur la pochette de l’un de vos albums. C’était important pour vous de ne plus être un groupe “sans visage” ?

A : Non, je ne pense pas, et c’est aussi pour ça qu’on ne s’aime pas trop sur la pochette, on porte de perruques, on a beaucoup de maquillage. L’idée était surtout de devenir des personnages avec cet album, parce qu’on crée ce monde avec l’artwork, les clips, les concerts et tout semble exister dans ce monde différent, et nous sommes les personnages principaux de ce monde. Aussi, l’opportunité de travailler avec Aleksandra Kingo pour la pochette nous a donné envie d’être photographiés par elle.

K : La pochette devait être une photo avec des gens dessus, ça aurait été bizarre que cela ne soit pas nous.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire False Alarm et quand vous êtes-vous dit qu’il était temps de composer et enregistrer cet album ?

A : Il n’y a jamais de moment, c’est comme ça avec nous. On a fini cet album et on travaille déjà sur l’album suivant. On écrit en permanence, on a toujours des idées, on va tout le temps en studio. On a de la chance parce que c’est notre boulot donc c’est devenu normal que ce soit ce que nous faisons.

Vous n’avez pas fait de pause cette fois-ci, contrairement à Gameshow.

A : Cette fois-ci non. Avant on avait fait une longue pause et on en avait besoin. Maintenant on fait des pauses plus courtes et plus souvent. On a fait cet album sur peut-être 12-18 mois. J’allais au studio pendant 2 semaines et je me reposais ensuite 2-3 semaines, puis on retournait au studio ensemble pendant une semaine avant de se reposer pour quelque temps. C’était très naturel donc on avait les mêmes jours de repos.

Ainsi vous pouviez être plus productifs ?

A : Oui, on est plus productifs de cette façon parce que quand tu bosses trop dur tu es à court d’énergie, d’idées, tu t’épuises et aussi tu commences à remettre en question ce que tu fais, tu oublies aussi ce que tu fais. Tu as besoin de temps pour prendre du recul et réfléchir sur ce que tu as fait, décider où tu vas aller après et ce que tu vas faire après. C’est important d’avoir de la distance, comme dans n’importe quelle relation, avec les gens, les endroits, les boulots… Tu as besoin de te séparer un petit moment, revenir et c’est ainsi que ça fonctionne mieux.

Vous aviez dit l’an dernier que vous aimeriez faire des collaborations sur votre album, avec qui avez-vous collaboré ? On a l’impression que c’est une autre voix sur Think

A : Je chante sur celle-là mais avec beaucoup de choses différentes sur ma voix, avec la technologie, mais on a en effet collaboré sur Nice To See You avec un rappeur qui s’appelle Open Mike Eagle, sur cette partie ce n’est pas moi (rires). On a aussi travaillé avec un groupe du Zimbabwe qui s’appelle Mokoomba et qui a chanté sur quelques morceaux comme Nice To See You et Satisfaction Guaranteed mais c’est tout pour cet album. Mais ce furent de superbes collaborations.

À propos de la manière dont vous avez travaillé sur False Alarm, la manière dont vous l’avez composé et enregistré, est-ce que c’était plutôt similaire ou plutôt différent de Gameshow ?

A : C’était assez similaire mais la différence cette fois-ci était que tous nos morceaux étaient prêts avant d’aller en studio. Avec Gameshow on essayait encore de finir les morceaux alors qu’on était en studio parce qu’on s’était fixé une deadline et aussi parce qu’on était sous contrat avec Parlophone, on avait eu ces trois ans de pause, personne ne se sentait vraiment à l’aise et on se demandait « quand est-ce qu’on va finir cet album ? » donc on se forçait à aller plus vite pour Gameshow. Mais comme je l’ai dit, cette fois-ci était beaucoup plus tranquille, donc on avait du temps et on s’est dit « OK, on a ces 10 chansons et elles sont bien donc va les enregistrer ».

Avez-vous écrit les morceaux dans l’optique de les jouer en live ?

Sam : Depuis le premier album il s’agit toujours d’essayer de faire les meilleurs morceaux possibles en studio quand on y est et ensuite voir comment on peut les jouer en live. C’est cool et ça nous met à l’épreuve, et je crois que c’est une bonne chose pour les albums. Des fois il y a des morceaux pour lesquels on se dit qu’ils seront bien en live et qui finalement ne marchent pas et il y a d’autres morceaux où on se demande « Comment on va faire ? Ça a l’air bien sur l’album mais y a pas moyen sur scène » et qui finalement fonctionnent très bien. Donc je pense qu’on est sans doute dans l’optique de faire le meilleur album possible et de ne pas trop se soucier de comment on va jouer les morceaux sur scène après.

Quels seront les morceaux clés de cette tournée ?

K : En ce moment on est dans la période de promo et de festivals donc des fois tu n’as pas trop le temps que tu voudrais pour jouer, tu joues devant des gens qui ne sont pas forcément tes plus grands fans, tu essayes aussi de récupérer quelques nouveaux fans. Donc pour l’instant, on s’oriente vers les singles comme Talk ou Dirty Air. Là on est ravis de faire les festivals, après il y aura notre propre tournée où on pourra faire ce qu’on veut et il y aura quelques autres morceaux qu’on a hâte de jouer, comme Satisfaction Guaranteed.

Dans l’album, quelle est votre chanson préférée respective ?

A : Ça change… Tous. Les. Jours. Aujourd’hui ma préférée est hmm… sans doute Think. Hier c’était Break.

K : Aujourd’hui pour moi, c’est Satisfaction Guaranteed, mais juste parce que j’en ai parlé avant.

S : Hmm… Satellite.

L’album était censé sortir le 14 juin, mais vu que les vinyles n’auraient pas été prêts ce jour-là, vous avez décidé de repousser la date de sortie, ce qui prouve une fois de plus que les vinyles sont décidément de retour depuis quelques années. Qu’est-ce que vous en pensez ?

K : C’est cool. Je crois qu’individuellement, on aime tous acheter des vinyles et avoir des vinyles. On ne peut juste pas imaginer sortir un album sans que ce soit sur vinyle ou CD, quelque chose de physique. Donc c’est sympa de voir que d’autres gens, en particulier nos fans, pensent la même chose et aiment cette connexion avec quelque chose de physique comme ça.

A : De plus, sortir de la musique physiquement appuie le concept d’un album. Les albums sont si importants. Pas seulement parce qu’on a grandi avec des albums et tout, mais aussi, l’album en tant que concept est super important pour le développement de n’importe quel artiste. On donne à l’artiste l’opportunité de se focaliser sur une collection de morceaux, travailler dessus pour en donner un résultat sur une pièce à part entière. Et avec tous ces artistes qu’on adorait plus jeune, on assistait à ce développement, d’un album à l’autre. Ça peut être inquiétant des fois, la façon dont le streaming et consorts ont changé la manière dont les gens écoutent la musique. On se concentre sur un seul morceau. Les gens veulent obtenir les choses rapidement et passer à autre chose. Si ça continue comme ça, l’artiste n’aura plus cette chance de développer, prendre du temps pour cultiver son art. C’est pourtant de cette manière-là que tu as ces groupes que les gens aiment, c’est comme ça que tu as des artistes que les gens aiment. On a besoin de ça, on a besoin de nouveaux groupes qui percent et qui deviendront têtes d’affiches en festival. On a besoin de ce genre de développement et le fait que les vinyles sont en recrudescence c’est un bon signe parce que les gens respectent l’importance des albums.

Je ne veux pas faire l’avocat du diable mais grâce au streaming certains vous ont découvert et ont parfois acheté l’album par la suite…

K : On n’a rien contre le streaming.

A : Il y a tellement de bonnes choses dans le streaming, il faut juste trouver un équilibre. C’est cool qu’il y ait le streaming mais le vinyle est toujours important.

B : Je pense que beaucoup de gens écoutent le vinyle chez eux mais écoutent aussi l’album en streaming. Le vinyle nous offre la possibilité de voir l’artwork, bien imprimé, en gros, dans tes mains, la pochette à l’intérieur et toutes les informations et nous, les fans de musique, les achetons. Quand on était jeunes, on prenait l’album, on lisait le livret et on appréciait le tout, donc je pense que je serais triste si… Pas seulement par respect pour l’album, mais je serais triste si, tout à coup, l’artwork n’était plus qu’une vignette numérique sur les réseaux sociaux ou les plateformes streaming, donc c’est bien d’avoir ce gros objet physique.

S : Le vinyle est une sorte de célébration de l’album, avoir l’artwork, la musique… On a l’impression d’être vraiment dans le produit, on essaye de faire en sorte qu’il soit le plus beau possible. On essaye d’utiliser des types de couleurs spéciaux pour le disque et je pense que ça vient aussi du fait qu’on travaille avec des disquaires indépendants et des distributeurs qui se passionnent pour vendre des disques avec des groupes comme nous.

K : D’un côté, on n’aurait peut-être pas survécu sans le streaming. Les gens n’accordent pas assez de crédit à Spotify, parce que c’était tout le défi quand on a sorti notre premier album, puis avec notre deuxième album les discussions n’étaient qu’autour de fuites et de téléchargement illégal et à quel point ça avait un impact sur ce qu’on faisait. Donc c’est bien de savoir que le streaming a réduit le téléchargement illégal.

Allez-vous sortir des cassettes ?

K : Oui. Je crois que les gens aiment les cassettes.

Trouvez-vous que les festivals sont plus ou moins excitants que les concerts habituels ? Y a-t-il un challenge supplémentaire ?

A : Oui, c’est plus excitant parce que c’est plus imprévisible. Chaque festival est complètement différent, chaque scène est différente, chaque public est différent… Ce ne sera pas nécessairement notre public à chaque fois. C’est ça qui est si palpitant, à chaque fois qu’on monte sur scène à un festival, on ne sait pas ce qu’il va se passer. Quand on joue nos propres concerts – on aime toujours jouer nos propres concerts, hein – c’est très amusant, mais tu sais que tout le monde dans la salle a payé pour voir Two Door Cinema Club…

Et ils sont déjà convaincus…

A : Oui, exactement. Et aussi les concerts de notre tournée, je ne veux pas dire qu’ils deviennent répétitifs mais tu fais la même chose tous les soirs et ça peut devenir dur de garder une certaine fraîcheur dans les concerts et de rester excités de faire ce qu’on doit faire. Mais tu n’as pas à faire cet effort en festival, il se passe ce qu’il se passe, point, tout est automatiquement nouveau et frais.

Enfin, quel est le morceau dont vous êtes accros en ce moment ?

A : Only Child de Tierra Whack.

K : C’est un morceau qui s’appelle heu… (rires), le groupe s’appelle Men I Trust… (Consulte son telephone) Et le morceau s’appelle Tailwhip. Tailwhippppp.

S : Le remix de Lightenup de Parcels par Alex Metric.

Photos Lauren Debache

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It’s the first time you’re featured on the cover of an album, was it important for you to stop being faceless ?

Alex : No I don’t think so, thats also why we don’t really look like ourselves on the album cover, we are wearing wigs, we had a lot of make up on, it was about becoming a character with this record because we are creating this world with the artwork and the music videos and the live shows and everything is kind of looking like it exists within this different word and we made ourselves the main characters of this world. Also getting the chance to work with Aleksandra Kingo for the album cover made us want to be in one of her photographs. 

Ben : It was always going to be a picture and there was always going to be people in it so it was kind of strange if there was people on it but it wasn’t going to be us.

What made you want to record False Alarm and when did you think it was time to compose and record it ?

Alex : There isn’t ever a moment it’s what we do. We finished this one and we’re already working on the next album and when that’s finished … We’re always writing, always coming up with ideas, always going to the studio, we’re lucky now because this is our job so it’s become more normal that this is now what we do.

You didn’t have to take a break this time.

Alex : No, we had more time.

Before Gameshow you told me that…

Alex : It was a long break yeah and we needed it. But now we take smaller breaks and more often. This record was made over maybe 12, 18 months. I was going to the studio for two weeks and then have a couple of weeks off and then we’d go into the studio together for a week and then some time off. It was just very natural, very relaxed, so we were taking time off at the same time. 

So that you could be more productive ?

Alex : Yeah we are more productive that way because if you work too hard you run out of energy, of ideas, you wear yourself down but also you’re starting to question what you’re doing, you forget what you’re doing as well, you need time to step away and think about what you’ve done and decide what where you’re gonna go next and what’s the next thing I need to do. It’s important to have distantce it’s like any relationship, with anyone with people with places with jobs you need to separate for a while, comeback and that way you make it work better.

Last year you said that you wanted to make collaborations with other artists for a next album. Whom have you worked with if you work with someone, because on some songs like Think it sounds like it’s not your voice…

Alex : I’m singing but doing a lot of different things with my voice, using technology but we did collaborate so on Nice to see you there is a rapper called Open Mike Eagle, that bit is not me (laugh). We also worked with a band from Zimbabwe called Mokoomba who sang on a few songs, like Nice to see you and Satisfaction Guaranted but that’s about it for this record but those were exciting collaborations.

About the way you worked on False Alarm, the way you composed it, the way you recorded it, was it rather similar or different from Game Show ?

Alex : It was quite similar but the difference this time was that we had all of the songs ready before we went into the studio with Game Show we were still trying to finish the songs while we were in the studio because we set a deadline for ourselves also we were under contract with Parlophone and we had taken these three years off and everyone was getting a little bit uneasy and was like « when is this album gonna be done » so we were pushing ourselves to move faster with Game Show but like I said this time was so much more relaxed so we had time and we said « ok we have these ten songs and they are great and we’re gonna record these … and yeah.

Have you recorded the songs with a view of performing them on stage ?

Sam : After the first album it’s all just been about trying to make the best songs as possible in the studio when we’re there and then try to figure out how to play them live which is exciting and challenging and I think it’s great for the records and sometimes there are songs that we think are gonna be great live that don’t work and there are other songs where we think « how we’re gonna do this ? Sounds great on the record but there’s no way we could do that and they come together really well so I think we’re definitely more about just making it be the best album as possible and trying trying not to worry about performing it afterwards.

Which tracks will be the key ones on this tour ?

Ben : At the moment we are in the middle of promo and festivals and sometimes you don’t get to play for as long as you’d like to, in front of people who maybe aren’t the biggest two door fans, trying to win over some new fans at the same time… At the moment we’re leaning towards singles like Talk, Satellite, Dirty Air and I think Once is the other one we’re focusing onat the moment so we’re excited to go through the festival season and get on board with a headline tour and just do whatever we want and play some other tracks, we’ve already started figuring out the most but we’re very excited to play them live as well, songs like Satifaction Guaranted.

Which track from False Alarm is your respective favourite one ?

Alex : It changes everyday. Today it’s maybe Think. Yesterday it was Break.

Ben : I think today it’s Satisfaction Guaranted but only because I’ve been talking about it.

Sam : Satellite.

The album was set to be realeased on the 14th of June but unfortunately as the vinyles were not to be ready you had to postpone to the 21th which kind of proves that once more vinyles are making a strong return over the last few years, how do you feel about it ?

Ben : It’s great ! I think we love, indivudually as people buying vinyles and having vinyles. We still can’t imagine releasing an album that isn’t pressed a vinyle, pressed a CD like it’s not something physical so it’s really nice to see other people especially fans of our band feel the same way and having that connexion to something physical like that. 

Alex : And also releasing music physically supports the concept of an album. Albums are so important. Not only because we grew up with albums and knew albums but the album is a concept that is so important to the development of any artist. The fact that an artist is given the opportunity to focus on a collection of songs and to work on those together to make one piece of work that stands in its own right….All of the bands we loved growing up you would watch this development to one album to the next album, it can be worrying sometimes, the way that streaming and things like these are changing the way people listen to music.

Like consumerism ?

Alex : Yeah ! People want things fast, they want to move on and if things keep going that way it’s not going to give artists that same chance to develop and to spend time and to nurture their craft and that’s how you get artists that people love, we need new bands to come through that are going to headline festivals because we’ve been having the same ones for the last five years at least and we need that kind of development and the fact that vinyle is on the rise is such a good sign because it means that people are respecting the importance of the album.

I don’t want to defend anyhting but in a way, thanks to streaming maybe fans who would not buy the album discovered you and then bought the album… 

Alex : Absolutely they are so many good things about streaming, it’s about finding a balance, I think it’s great that we have streaming but Vinyle is still important. 

Ben : I think a lot of people buy the vinyle and listen to it a little bit at home but also stream it as well. Vinyle is the ability for us to see the artwork, nicely printed, big, bald, in your hands, the sleeve inside and all the information and us, fans and musical fans buy them and do that growing up, you would take an album and you would read through booklet  and appreciate the whole thing so I feel that I’d be sad if ..Not only by respect for the album, but I’d be sad if suddenly all you got of the album, the artwork was a thumbnail  image on your social media or your streaming plateform so I think it’s nice to have that big physical item.

Sam : It feels like the sort of celebration of the album, to have the artwork, the music and it comes across that we are probably really into the product as well because we’re trying to make it look as good as possible, and we’re trying to use special sort of colours for the actual record and I think that comes as well from working in independent retailers and distributors who are also passionate about selling records with bands like us. 

Ben : We recognize that we probably would not have survived without streaming. People don’t give Spotify enough credit, because that was the whole challenge when we released our first album and then our second album was about leaks and illegal download and how much that impacted what we were doing and I think it’s really keen to aknowledge that streaming has evicerated legal download.   

Are you going to release tapes ?

Alex : Yes, some people seem to like tapes. 

Do you find festivals more or less exciting than regular gigs ? More challenging ?

Alex : Yes, I think that they’re more exciting because they’re more unpredictable. Every festival is completely different and every stage is different and every audience is completely different and they’re not always going to be our audience what’s so thrilling is everytime we walk on a stage at a festival we don’t know what’s going to happen. We still like playing our own shows, they’re a lot of fun but you know that everybody in that room has paid money to come and see Two Door Cinema Club. 

They already convinced…

Alex : Yeah, exactly ! Also when we’re touring our own shows I don’t want to say that they become repetitive but you are doing the same thing every night it could get hard sometimes to keep it fresh, to keep ourselves excited about what we’re doing but we don’t need to make that effort at a festival it just happens.  It’s automatically new and fresh every night. 

Finally, could you tell us the song you’re addicted to at the moment ?

Alex : Only Child By Tierra Whack.

Ben : *gets his phone out* The band is called Men I Trust, the song is called Tailwhip.

Sam : It’s probably not very current but, the Alex Metric remix of Lighten Up by Parcels. We toured Europe with them. 

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