Interview : Rencontre avec les pirates d’Alestorm aux Lokerse Feesten.

Dimanche passé nous étions au Lokerse Feesten pour voir (et vivre) Alestorm. On vous raconte ça !

L’heure de leur set approchant à grands pas, nous nous glissons dans la fosse qui est déjà pleine à craquer, la bière coule à flot, et il y a un canard gonflable géant sur scène ! Pas de doute, il va se passer quelque chose dont on se souviendra. Dès l’entrée sur scène le ton est donné, Christopher Bowes lance l’intro de Keelhauled  sur son keytar, suivi rapidement des riffs brutaux de Maté Bodor. Les morceaux s’enchainent très efficacement sans temps mort, cela va vite, c’est précis, et le public n’est pas en reste : ça saute, ça crie, ça « mosh-pit » sévère ! Il n’y aura de pause que sur le très joli  Nancy the tavern wench, pour le reste que du vrai pirate metal à la sauce Alestorm, Mexico ,  Alestorm , Captain Mogan’s reveng ,  The Sunk’n Norwegian  … Que des classiques de la piraterie ! Juste le temps de finir en beauté sur le pas très gentil Fucked with an Anchor  et il est déjà temps de tirer le bilan de ce concert d’une bonne heure. Alestorm a une fois de plus confirmé son statut de groupe qui déboite en live, et qui procure du bonheur aux gens, tout en donnant envie de boire du rhum et de la bière. Le groupe est rôdé, s’amuse, donne beaucoup, s’éclate, et nous aussi ! Alestorm ? Un must see absolu !


Ah oui on oubliait presque… nous avons eu l’occasion de poser quelques questions à Christopher Bowes (fondateur du groupe, chant et keytar ), retour sur ce moment très sympa quelques minutes après le concert, où l’on a même appris une bonne nouvelle pour l’année prochaine…

C’est la première fois que vous jouez ici aux Lokerse Feesten, quelles sont vos impressions à la sortie de la scène ?
Pour être honnête nous ne savions même pas que ce festival existait. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu la scène et l’ensemble du site, tout nous a paru vraiment très cool et nous avons directement senti de bonnes vibrations. On se sent vraiment comme dans une arène, et je dois avouer que j’ai un peu plains les fans qui sont tombés parterre lors des mosh pits parce que ce n’est que du béton au sol, et ça peut faire mal ! (rires) D’ailleurs je précise que nous déclinons toute responsabilité en cas d’accidents (rires)

Vos concerts sont toujours très électriques et mouvementés, comment ressentez-vous ça de la scène ?
Parfois il y a des shows où l’on joue juste les morceaux et on fait le boulot quoi, mais ici en Belgique c’est toujours spécial. Les gens nous ont toujours accueillis magnifiquement et on entoure toujours la date quand on vient jouer en Belgique. Nous avons joué partout ici : A Anvers, à Bruxelles, au Graspop festival… Le public nous connaît et nous le connaissons aussi, ça rend les choses plus faciles.

Justement, rebondissons là-dessus : préférez-vous faire de très grandes scènes comme au Graspop ou des scènes plus petites comme au Durbuy Rock Festival l’année passée ?
Nous donnons la même chose, qu’il y ait 1 million de personnes ou 100. L’avantage des concerts plus « intimes » c’est qu’on est vraiment dans un face à face et on peut même rigoler avec les gens des premiers rangs. Après ça, plus il y a de monde, plus il y aura d’énergie et plus nous nous nourrirons de cela pour faire exploser la foule. Et je peux vous dire qu’aujourd’hui c’était vraiment très bien, et surtout avec cette petite avancée de scène où l’on peut se permettre de jouer un peu plus avec le public. Nous avons même fait un petit hommage à Scorpions en jouant à 3 de front et en balançant nos instruments de gauche à droite (rires). C’était old-school mais tellement bien !

Une autre question qui nous hante : Pourquoi un canard sur scène ?
(Rires) Cela fait maintenant 2 ou 3 ans que nous avons ce canard, ça a commencé quand nous avons fait une tournée avec Sabaton, ils avaient un énorme char sur scène et on se disait qu’il fallait absolument qu’on ait quelque chose de grand aussi… Et on a choisi un canard gonflable géant, c’est juste venu comme ça ! Au début tous les fans n’étaient pas pour, et puis ensuite il y a eu certains concerts sans canard, soit nous l’avions égarés, soit il avait disparu pour je ne sais quelle raison, et là les fans se sont plaints de son absence ! Maintenant il est toujours avec nous !

Nous suivons beaucoup de festivals sur l’année et il y a une chose vraiment surprenante : Dans le public on trouve toujours majoritairement des fans avec des t-shirt de Metallica, Iron Maiden ou encore AC/DC.. Et puis pas loin derrière il y a Alestorm ! Comment expliquez-vous cette popularité ?
Oui c’est vraiment bizarre parce que les groupes cités sont les plus grands du monde ! J’aime à penser que c’est simplement parce qu’ils sont cools. On est très investi là dedans, on essaye de faire des choses originales auxquelles les fans peuvent s’identifier. Je suis personnellement tout le process avec les designers pour arriver aux trucs les plus cools possible, notamment au niveau des slogans qui incitent à boire de la bière et du rhum ! (rires)
On essaye de faire de la musique que les gens vont adorer et on essaye de faire des t-shirt que les gens vont adorer aussi.

Cela fait maintenant presque 2 ans que vous êtes sur la route, et cette tournée touche doucement à sa fin, quels sont les projets pour la suite ?
Effectivement cela fait 2 ans que l’on tourne non-stop, depuis la sortie de « No Grave But The Sea » en fait. Ici nous terminons la tournée des festivals Européens puis nous partons au Japon et en Afrique du Sud pour le final de la tournée. Et….. dès janvier nous serons en studio pour travailler sur un nouvel album, l’album numéro 6 ! On ne sait pas encore comment il s’appellera mais sa sortie est dores et déjà prévue pour le printemps 2020, ça fera alors presque 3 ans jour pour jour que le dernier album est sorti. On a été très occupés ces derniers temps mais on a déjà une idée bien précise de ce que l’on va faire, on va explorer de nouvelles choses tout en restant fidèle à ce qui fait la force d’Alestorm, et faire un album que les gens vont adorer !

No Comments

Post A Comment