Kid Kapichi – Sugar Tax (EP)

La bombe rock Kid Kapichi sort son deuxième EP, Sugar Tax. Déflagrations rock et envolées nerveuses au menu de cet essai plus convaincant.

Après un premier EP sorti en 2017 et intitulé Lucozade Dreams, Kid Kapichi est sorti de l’anonymat début 2019 avec une poignée de single que l’on retrouve réuni sur un nouvel EP, Sugar Tax. Démarrant par l’explosif Glitterati, le groupe originaire d’Hastings pose l’ambiance et les bases de son style. Ce sera nerveux, furieusement rock’n’roll. George MacDonald donne le rythme à la batterie, tandis que Jack Wilson et Ben Beetham déclame des lyrics assassines et corrosives à souhait, entre deux riffs de guitare surpuissants (on pense à celui de Death Dips qui vient refermer l’opus de 5 titres).

Passé l’hymne en puissance qu’est Glitterati, le quatuor enchaîne avec 2019, single que nous avions repéré en mars dernier. Pamphlet sur l’état actuel de la Grande-Bretagne et hymne pour une génération sans voix, le morceau est une parfaite introduction à la plus virulente des compositions de Kid Kapichi : Revolver. L’ambiance croise une ambiance western spaghetti à celle d’une banlieue britannique bétonnée dont la fuite semble inéluctable. « Too young to die, but I’m gonna try », martèle le groupe.

Pas de place au répit

Aucun repos puisque derrière c’est la guitare lourde de Make It Your Own qui prend le relai. Critique d’une jeunesse dorée qui n’a d’autre but que de montrer sa richesse acquise sans l’ombre d’un effort, le titre frappe fort là où ça fait mal avec un ton acide jubilatoire (« You don’t care what it takes you could never make it on your own alone »), rejoignant le narcissisme ciblé dans Glitterati.

Pourtant derrière l’aspect dystopique, et à priori fortement pessimiste des textes, Kid Kapichi prône le fun dans l’attitude. Pas étonnant qu’un Frank Carter, savant spécialiste dans le genre, en soit tombé amoureux et ait convié le groupe anglais à assurer la première partie de son End of Suffering Tour.

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