20 Jan Blue Monday : histoire d’une chanson culte
La chanson phare de New Order fêtera ses 37 ans au mois de mars prochain. Culte, elle détient encore le record du maxi 45 tours le plus vendu de l’histoire de l’industrie musicale. Devenue un hymne populaire de la new wave et des débuts de l’électro, la chanson est dans toutes les têtes particulièrement aujourd’hui, le fameux « blue monday »… Retour sur l’histoire d’un succès.
Nous sommes le 3e lundi de janvier, et comme chaque année depuis pas mal de temps, les médias proposent de décrypter le phénomène du Blue Monday. Le jour le plus déprimant de l’année, selon des calculs très approximatifs sans grande valeur (mais qui font couler de l’encre)… L’occasion pour Sound Of Brit de surfer aussi sur la vague (il n’y a pas de raison?), et qu’on s’intéresse à la chanson du même nom du groupe anglais New Order.
Le premier album de New Order, Movement, sorti suite au suicide de Ian Curtis (chanteur et leader de Joy Division, l’ancien nom du groupe avant son décès), était sans surprise très noir. Le son post-punk new wave plutôt dark de New Order prend en 1982 une tournure plus optimiste sous la forme de la dance alternative : c’est cette année que sera composée Blue Monday.
Empruntant son beat et sa ligne de basse à la disco (Our Love de Donna Summer et You Make Me Feel (Mighty Real) de Sylvester en seraient les sources d’inspiration directe), Blue Monday casse les codes du rock. L’intro et l’outro du track ont également piqué au titre Uranium de Kraftwerk un sample. Sur plus de 7 minutes, le titre additionne les influences et forme un genre complètement nouveau, avec un goût de « mais c’est quoi encore ce truc?!! », sans pour autant qu’on puisse s’empêcher de taper du pied au rythme de la voix robotique de Bernard Sumner.
Le succès de Blue Monday se résume justement au point de conjonction subtil entre disco (qui disparait lentement) et techno (qui émerge timidement). Un bon timing, finalement, qui n’a rien de volontaire : l’innovation relèverait plutôt de l’accidentel que du coup de génie. A la base, le groupe s’amusait avec une boîte à rythme en studio sur le single de Donna Summers. Par erreur, l’un d’eux supprime la reproduction qu’ils avaient réussi à en faire, et le groupe doit repartir de zéro. N’arrivant finalement pas à reproduire la chanson de Donna Summer à l’identique comme précédemment, ils en sortent la fameuse rythmique qui donnera naissance à Blue Monday.
Son titre quant à lui, est inspiré du livre Breakfast Of Champions or Goodbye Blue Monday par l’auteur de science fiction Kurt Vonnegut. Une satire post-moderne de la société publiée en 1973.
De son côté, la pochette aussi à sa petite histoire. Imaginée par le graphiste habituel du label, Peter Saville, il s’inspire d’une disquette 8 pouces d’ordinateur et comporte des découpages et défonces particulières. Chaque exemplaire vendu coûtait en fait plus cher en production qu’il n’en rapportait au label, dû à la particularité de son graphisme, entrainant de grosses pertes financières pour le label.
Si l’histoire des débuts de New Order vous intéresse, on vous recommande la lecture de notre article sur le documentaire Transmissions. Happy Blue Monday à tous!
NS
Posted at 02:30h, 20 janvierMerde. GROSSE BOURDE … « … de la voix robotique de Peter Hook … » c’ est Bernard Sumner le chanteur