31 Jan Gender Roles fait trembler la péniche du Sonic

Récit d’une soirée mémorable en terres lyonnaises, ouverte par Tropical Daddy.

Il y a de ces dates que l’on note d’une bien belle croix dans nos calendriers. Et autant dire que celle lyonnaise de Gender Roles en est : on ne pouvait rater la venue du trio, encore moins dans le cadre si plaisant du Sonic, et organisée par Tous en Tong. Depuis que nous les avons découverts, on ne se cache pas d’avoir les musiques de ces garçons-là dans nos écouteurs presque tous les jours.

Après un début de tournée électrique à Paris aux côtés de Sad Boys Club au Supersonic, les aventures de Gender Roles se poursuivent donc à Lyon. Mais ce n’est que le début de l’aventure : Italie, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Ecosse, et bien sur l’Angleterre auront également le droit à leur dose d’indie punk dans les jours et mois à venir.

20h30, les portes de la péniche du Sonic s’ouvrent. On retrouve ces lieux que l’on apprécie tant, on se prend une petite bière, et 21h arrive bien vite pour nous proposer une belle première partie pour ce soir : Tropical Daddy. Une belle entrée en matière avec un set plus que complet, on ne pouvait pas rêver mieux pour commencer la soirée.

En effet, les 5 lyonnais nous offrent un punk-rock criard et mélodique qui fait mouche. Trois des membres se partagent la tâche des guitares électriques, orchestrés de mains de maître par un batteur gaucher fort habile. Après une entrée sur le générique des Aventures de Tintin, Tropical Daddy va facilement nous rappeler nos souvenirs du collège.

On soulignera une chanson dédicacée au regretté Kobe Bryant, une reprise de Sum 41 avec The Hell Song… L’ambiance est bon enfant et le groupe se sent comme un poisson dans l’eau sur la petite scène du Sonic. Leur tube Fornite surgit alors, et la buée ne cesse de quitter les lunettes d’un bassiste en parfaite connaissance de son sujet. Belle ouverture.

Le moment tant attendu est alors arrivé. Après une transition entre les deux groupes que l’on n’a pas vu passer, voici venir les Gender Roles. On n’a désormais qu’une seule hâte : découvrir ces morceaux que l’on a tant écouté en live. Et pendant près d’une heure, le trio va démontrer toute l’envergure de son potentiel indéniable.

Les hostilités commencent fort avec You Look Like Death, un des tubes des anglais. Et on se sent que le public lyonnais a du répondant : les têtes bougent dès les premières notes, les pieds tapent le plancher de la péniche. Les originaires de Brighton ont l’air de nous avoir préparé un set explosif, démontré par les terribles Always et Deep End.

Autant dire que l’on est aux anges, et que l’on n’ose même pas regarder l’heure tant l’on souhaiterait que le moment perdure. Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que le Sonic se prête aux habituels pogos, si indissociables de la musique de Gender Roles. La péniche tremble, et on est comme chargé d’une mission en évitant les dernières bières qui n’ont pas encore été vidées.

Hey With Two Whys, Ickie, Plastic, Teeth… Nos morceaux favoris sont joués et nos cordes vocales commencent à fatiguer tant les paroles sont connues sur le bout des doigts. Par une maîtrise exemplaire, le trio démontre une parfaite harmonie qui donne une puissance indéniable aux enregistrements studios.

Avec Your War et Tip Of My Tongue, le rythme s’intensifie pour notre plus grand plaisir, sans pour autant oublier de chaleureusement remercier les passionnés d’indie punk venus en masse. Le set se clôture finalement avec About Her, Gills, Bubble et Skin. On ne peut cacher une légère tristesse de voir les Gender Roles nous quitter, mais on repart avec une promesse : tout faire pour revoir ce groupe pour lequel on promet un avenir radieux.