Pochette de These People par Talk Show

Talk Show – These People

These People, c’est quatre chansons pour douze minutes de musique. Un EP qui peut sembler court mais qui est un concentré d’énergie offert par Talk Show.

On connaissait déjà deux chansons de l’EP Stress et Banshee. Elles sont respectivement la première et troisième chanson et on est très heureux de les réécouter. These People commence avec une seule guitare et la batterie que rejoignent ensuite une autre guitare, la basse et la voix du chanteur, Harrison Swann. Cette voix si particulière entre le parlé et le chanté toujours énergétique et si belle. Elle s’appuie sur les parties instrumentales et leur est égale. Elle n’est jamais au-dessus ou en dessous d’elles, exceptées dans la dernière chanson de l’EP, Petrolhead où elle semble plus en avant. Dans Stress par exemple, lorsqu’elle apparaît uniquement avec la basse de George Sullivan, elle s’aggrave pour ne pas la cacher et monte un peu plus dans les aigus dès qu’il y a une guitare. Cette voix donne aussi un nouveau rythme. La diction de Swann lui étant propre, elle complète la batterie de Chloë MacGregor. Et quelle batterie. Pendant 12 minutes, MacGregor ne baisse jamais en intensité, c’est grâce à elle en grande partie si l’EP est un tel shot d’énergie.

Bien sûr, il n’y a pas que la voix et la batterie qui rendent ce groupe si particulier. Ensemble, les quatre membres créent cette musique un peu sombre mais pleine de force donnant envie de se débattre dans ces ténèbres où l’on aperçoit de la lumière. Cette dernière vient sûrement de la guitare de Tom Holmes qui a un son clair et aigu, contrastant avec la basse très profonde de Sullivan et la voix de Swann. Chaque instrument est mis en avant à un moment où l’autre dans l’EP. Ainsi, lorsqu’on fait attention aux introductions, on remarque que la première chanson, Stress, commence avec la guitare de Holmes et la dernière, Petrolhead, avec la guitare de Swann. La deuxième chanson, Atomica, commence à la basse qui est un élément central du morceau, souvent seule avec la batterie. La batterie, d’ailleurs, introduit le troisième chanson Banshee. N’étant composé que de quatre membres, Talk Show offre la place à chacun et chacune de s’exprimer pleinement, le tout en symbiose, permettant aux morceaux d’être des entités entières sans qu’un instrument ne soit là seulement pour sublimer un autre.

Cela permet à cet EP de n’avoir aucune mauvaise chanson, elles sont toutes aussi belles les unes les autres. Stress, avec son rythme soutenu et son refrain magnifique qui permet de respirer dans cet univers ténébreux. Atomica, plus épuré avec une seule guitare, permettant à la basse de briller et où la voix de Swann semble être une deuxième percussion. Avec Banshee on a l’impression d’embarquer pour une croisière, se laissant porter par les mélodies des guitares pour voir où le groupe va nous emmener. On se retrouve avec I had a dream we were dancing in the dark together, waltzing hand in hand forever en tête quand le morceau fini. Puis vient Petrolhead avec une intro qui nous rappelle Black Sabbath, et une batterie qui nous fait automatiquement bouger la tête, si ce n’est tout le corps. Talk Show est un groupe qui a une puissance extraordinaire sur scène et il nous prouve qu’il réussit à la transmettre aussi sur des enregistrements.

L’EP se termine abruptement sur Petrolhead et on se sent un peu perdu. Que faire après une telle expérience ? Le silence est beaucoup trop pesant et trouver une musique pour se diriger vers autre chose est compliqué. On est alors coincé à écouter cet EP en boucle, ce qui ne nous dérange en aucun cas.

Tracklist

Stress

Atomica

Banshee

Petrolhead

LA NOTE : 10/10

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