Boston Manor Glue

Boston Manor – Glue

Boston Manor revient pour un troisième album sombre, Glue. S’inspirant du monde qui l’entoure, il trouve la réussite pour ce nouvel opus.

En effet, le monde n’est pas au beau fixe, le constat est là. De quoi inspirer Boston Manor pour en tirer un sentiment général constant dans ce nouvel album. Glue est certes un album très cohérent, avec une ligne directrice bien marquée. Le groupe en profite pour faire ressortir sa colère envers l’orientation bizarre que prend le monde. Et cela ne va pas en s’arrangeant. Cela fait des mois que l’album a été écrit, et pourtant les titres semblent toujours inspirés par l’actualité. Pourtant, les titres restent variés et les styles se suivent mais ne se ressemblent pas pour autant.

Quel challenge ! Et Boston Manor le relève plutôt très bien. Via des sonorités punk rock le groupe chante et joue ses frustrations et inquiétudes. Everything is Ordinary introduit ce thème, le tout accompagné d’un son synthé remarquablement traité. C’est ainsi un appel à la réactivité et aux changements qui ne font que se prolonger dans le reste de l’album.

Boston Manor ce n’est pas seulement du punk rock. L’album garde cette énergie caractéristique mais ne tombe pas pour autant dans la répétition. Dans ses cris de rage, le groupe reprend parfois sa respiration. Notamment sur l’excellent Plasticine Dreams dont le style bien british ressort particulièrement. L’occasion pour tous de respirer avant de retourner dans un style plus sombre.

Only1 et You, Me & the Class War ont tendance à alterner entre sons lourds puissants et parties plus rythmiques et mélodiques. L’énergie est donc parfois contenue pour ressurgir de plus belle dans le même titre. Effectivement, Boston Manor s’applique constamment à alterner entre puissance et calme, le tout magnifiquement.

Quant à Liquid, premier extrait de Glue, Boston Manor mise sur de l’efficacité pure en duo avec John Floreani. Un refrain accrocheur et percutant avec un ensemble parfois plus lourd et sombre. Certes, ce n’est certainement pas le meilleur titre de cet album, mais on note clairement la capacité de ce titre à rester en tête.

L’album se clôture de façon spectaculaire. Monolith vient ainsi éclater toute la colère qui restait quelque peu maîtrisée sur l’ensemble de Glue. En effet, dans ce morceau Boston Manor lance un message des plus clair «  Hé toi, va te faire foutre aussi / je ferai ce que je veux quand je veux ». Un ultime doigt d’honneur porté haut et fort qui conclue Glue tel excellent un album qui pousse à la rébellion.

Tracklist :

Everything Is Ordinary
1’s & 0’s
Plasticine Dreams
Terrible Love
On a High Ledge
Only1
You, Me & the Class War
Playing God
Brand New Kids
Ratking
Stuck in the Mud
Liquid (featuring John Floreani)
Monolith



Nos morceaux favoris : Everything Is Ordinary, Plasticine Dreams, Monolith

LA NOTE : 9/10

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